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HPI OU THPI? QU’EST-CE QUE LE TRÈS HAUT POTENTIEL INTELLECTUEL (THPI)?

HPI OU THPI? QU’EST-CE QUE LE TRÈS HAUT POTENTIEL INTELLECTUEL (THPI)?

HPI OU THPI? QU’EST-CE QUE LE TRÈS HAUT POTENTIEL INTELLECTUEL (THPI)?

PAR MARIANNE BÉLANGER

Pour répondre à cette question, il est d’abord utile de réviser quelques notions statistiques pour mieux comprendre les différences entre les individus, notamment en regard de leurs résultats à une échelle d’intelligence ou test de quotient intellectuel (QI).

Maxence, 8 ans, excelle sans effort à l’école. Cependant, il dérange parfois le groupe et semble s’ennuyer en classe. Après en avoir discuté avec la direction de l’école, ses parents consultent en psychologie pour évaluer la possibilité d’un saut de classe. Parmi l’ensemble des informations qui doivent être collectées, il est utile de savoir si le résultat de Maxence à une échelle d’intelligence est habituel à son âge (autrement dit, dans la norme ou dans la moyenne) ou s’il est inhabituel (hors norme ou plus élevé que la moyenne). Le cas échéant, nous voudrons aussi savoir jusqu’à quel point le résultat de Maxence est inhabituel, c’est-à-dire jusqu’à quel point il diffère ou s’éloigne de la moyenne.

Les performances à une échelle d’intelligence

Pour y parvenir, il faut d’abord avoir une idée générale des performances, à cette même échelle d’intelligence, de la population à laquelle appartient Maxence, c’est-à-dire l’ensemble des enfants de 8 ans. Un échantillon comprenant plusieurs enfants de 8 ans sera donc sélectionné pour être le plus représentatif possible de cette population. Nous pourrons alors mesurer l’ensemble de leurs résultats, calculer comment ils performent en moyenne et déterminer comment ils sont répartis autour de cette moyenne. Celle-ci deviendra alors notre valeur de référence pour y comparer le résultat individuel de Maxence afin de savoir où il se situe, grâce à des mesures de dispersion, telles que :

  1. L’écart-type (σ). Plus l’écart-type correspondant au résultat de Maxence est grand, plus le résultat de Maxence s’éloigne de la moyenne des enfants de 8 ans qui, elle, devient notre point de référence en obtenant la valeur de 0. Si l’écart-type est négatif, cela signifie que le résultat de Maxence est plus faible que la moyenne. Si l’écart-type est positif, le résultat de Maxence est plus élevé que la moyenne.
  2. Le rang centile (ou percentile) est lié à la notion de pourcentage. Pour le calculer, on sépare d’abord l’ensemble des données (dans ce cas-ci, l’ensemble des résultats de l’échantillon) en 100 parties égales, où 0 est la valeur la plus faible, 50 la valeur centrale et 100 la valeur la plus élevée. Chaque donnée individuelle obtient donc son propre rang centile qui permet ensuite de savoir où elle se situe par rapport aux autres données. Par exemple, si le résultat de Maxence se situe au 96e rang centile, cela signifie que Maxence a eu un résultat plus élevé que 96 % des enfants de cet échantillon. Il fait donc partie des 4 % d’enfants qui ont le mieux performé à cette échelle d’intelligence.

Ces mesures de dispersion nous permettront donc de savoir où se situe le résultat de Maxence en regard de ce qui est habituellement attendu à son âge. Mais, à partir de quelle distance de la moyenne pouvons-nous considérer que le résultat de Maxence est plus élevé que la moyenne? En statistique, on utilise la courbe normale (ou courbe de Gauss) afin de visualiser comment une population (ou un ensemble de données) se répartit normalement, et ce, peu importe la nature, des données que l’on examine. Si vous observez le graphique ci-dessous, vous constaterez que la courbe est divisée en colonnes. Chaque colonne représente ici un écart-type. Les rangs centiles qui correspondent à chaque écart-type sont indiqués au bas de la courbe (pp. 8-11, Bélanger, 2018).

TDAHN.B. : Les les normes de certains tests (p.ex. : WPPSI®-IV, WISC®-V, WAIS®-IV) divergent à divers degrés de la courbe normale théorique présentée ci-dessus. En clinique, nous utilisons alors la classification et la répartition (p.ex. : rangs centiles) commandées par le test. Certaines catégorisations peuvent donc varier d’un test à l’autre ou diverger de la courbe normale théorique.

En d’autres mots, plus un individu obtient un résultat élevé à une échelle d’intelligence, autrement dit à un test de quotient intellectuel (QI), plus il s’éloigne de la moyenne, c’est-à-dire de ce qui est normalement attendu à son âge.

Certains chercheurs et cliniciens ont donc proposé d’utiliser les scores de QI pour classifier différents niveaux de haut potentiel intellectuel (ou douance intellectuelle) en fonction de leur dispersion par rapport à la moyenne (ex. : Gagné, 2018 ; Gross, 2018 ; Silverman, 2018).

TDAHAdapté de Silverman (2018)

À notre connaissance, aucune étude n’a exploré empiriquement les différences entre les enfants ou les adultes doués intellectuellement en fonction de toutes ces catégories. D’une part, plusieurs problèmes méthodologiques se posent. Le plus important est certainement le fait que les échelles d’intelligence disponibles (ex. : WPPSI®-IV, WISC®-V, WAIS®-IV) ne permettent PAS de mesurer le QI des enfants exceptionnellement et profondément doués, ce qui, selon Gross (2018), ne veut pas dire qu’il n’en existe pas. En fait, ce sont leurs caractéristiques, leurs traits et leurs comportements THPI qui nous permettent de les identifier (Gross, 2018).

D’autre part, plusieurs débats conceptuels perdurent en ce qui concerne la nécessité d’autant de catégories, mais surtout, sur la valeur clinique réelle des seuils de coupure arbitraires et rigides présentés ci-dessus. En effet, aucune étude empirique n’a démontré leur validité.

En d’autres mots, nous ne disposons d’aucune donnée probante qui justifierait de croire qu’un enfant ayant obtenu 129 de QI global est cliniquement différent d’un enfant ayant plutôt obtenu 131, ou même 142.

D’ailleurs, quel est le risque de se tromper lorsqu’on utilise un score de QI unique pour statuer sur l’intelligence d’une personne ?

En plus des difficultés qui peuvent survenir pendant la passation du test (ex. : anxiété, fatigue) et qui augmentent le risque d’erreur dans son interprétation, tous les tests psychométriques comportent un risque d’erreur statistique.

Je vous épargne les détails mathématiques, mais sachez qu’en général, en psychométrie, on accepte 5 % de risque d’erreur. C’est pourquoi on calcule aussi un intervalle de confiance, c’est-à-dire une marge d’erreur pour aider à mieux juger le risque. Par exemple : « bien que Maxence obtienne un EGQI au 95e rang centile [score de 125], l’intervalle de confiance nous informe que nous avons 95 % de chance que sa performance réelle se situe entre le 88e [score de 118] et le 98e rang centile [score de 130] » (p. 77, Bélanger, 2018) . Vous comprendrez certainement en quoi le fait de statuer qu’un score de QI unique représente bel et bien l’intelligence d’une personne peut devenir arbitraire, voire risqué.

HPI vs THPI?

Une catégorisation clinique semble tout de même faire relativement consensus auprès des experts et bénéficie cette fois d’un certain soutien empirique. Il s’agit de celle qui différencie les personnes à haut potentiel intellectuel (HPI) de celles à très haut potentiel intellectuel (THPI), et ce, en tenant compte de l’intervalle de confiance du test utilisé.

Les THPI présenteraient des caractéristiques cognitives, émotionnelles et comportementales qui leur sont propres et qui nous permettent de les identifier (Gross, 2018).

 À ce jour, nous ne disposons que de quelques études empiriques et avis d’experts sur les THPI, desquels ressortent notamment les caractéristiques particulières suivantes :

  • Les THPI auraient plus de difficultés à se faire des amis ainsi qu’à rester engagés et motivés dans la classe régulière (Silverman, 2018).
  • En effet, les adolescents THPI se disent plus introvertis, moins adaptés socialement et plus inhibés que les HPI (ex.: Neihart, & Yao, 2018).
  • Comparativement aux HPI, les THPI présenteraient moins de plaintes somatiques et moins de syndromes mixtes (problèmes à la fois internalisés et externalisés). Toutefois, une plus grande proportion d’entre eux présenteraient des problèmes externalisés (Guénolé et al., 2013).
  • Les enfants THPI (particulièrement les garçons) présenteraient plus de difficultés de comportements et de comportements de type TDA/H selon leurs parents que les HPI (Shaywitz et al, 1992, 2001).
  • Comparativement aux HPI, les THPI présenteraient une plus grande vitesse d’apprentissage (particulièrement de la lecture), une plus grande capacité d’attention soutenue et d’abstraction, un plus haut niveau d’engagement dans leurs domaines d’intérê Ils seraient plus habiles socialement avec les enfants beaucoup plus âgés qu’eux ainsi qu’encore plus sensibles, plus intenses, plus contestataires, plus tenaces et plus déterminés que les HPI (Gross, 2018).

Alors qu’aujourd’hui, la majorité des experts américains considèrent que le HPI (sans trouble associé) est plutôt un facteur de protection, plusieurs reconnaissent le THPI (avec ou sans trouble associé) comme un facteur de risque de présenter des difficultés sociales, psychologiques et académiques/professionnelles (ex. : Francis et al., 2015 ; Gross, 2018 ; Rinn, 2018 ; Silverman, 2018).

Mais surtout, rappelons qu’HPI ou THPI, la douance intellectuelle n’est pas un trait fixe et stable de la personne que l’on peut mesurer à n’importe quel moment de sa vie si l’on dispose d’instruments de mesure valides. Il s’agit d’un processus de développement qui, s’il est nourri par l’environnement, peut mener à l’émergence du talent et de l’expertise dans un domaine spécifique d’activité (académique, intellectuel, etc.). Aujourd’hui, les plus grands chercheurs et cliniciens dans le domaine confirment que la douance intellectuelle n’est pas synonyme de résultats à un test de QI et qu’on ne peut réduire le concept de douance à la seule notion d’intelligence (voir, ex. : Callahan, & Hertberg-Davis, 2018 ; Silverman, 2018).

En fait, la douance intellectuelle semble prendre racine dans un cerveau biologiquement plus efficace, auquel on associe un développement particulier, et souvent précoce, durant l’enfance. Dépendamment du contexte, du moment ou de l’environnement, peuvent ensuite s’observer différentes manifestations ou comportements qui caractérisent les individus doués et qui peuvent servir à les identifier. HPI ou THPI, la douance intellectuelle s’observe donc dans l’histoire du développement et dans le comportement de la personne.

À ce sujet, selon le modèle des trois anneaux de Renzulli (2018), les comportements doués sont les manifestations visibles de la douance qui, quand on les observe, sont clairement issus de l’interaction entre une (ou +) aptitude naturelle ou acquise plus élevée que la moyenne, un haut niveau de créativité et un haut niveau d’engagement.

TDAH

Si on vise à progresser et à faire avancer notre société, que ce soit en environnement, en génie, en économie, en santé, en éducation, en arts, en musique ou en sport d’élite, il faut donc apprendre à identifier les comportements doués chez les enfants et les adultes HPI et THPI qui nous entourent, et ce, afin de les soutenir dans leur processus, bien à eux, de développement du talent et de l’expertise.

En ce qui concerne le THPI, mon expérience clinique me permet de vous le résumer en un mot : intensité.

 

Quelques références sur sujet

Bélanger, M. (2018). La douance : Comprendre le haut potentiel intellectuel et créatif. Éditions Midi Trente.

Callahan, C. M., & Hertberg-Davis, H. L. (2018). Fundamentals of gifted education considering multiple perspective. New York, NY : Routledge.

Francis, R., Hawes, D. J., & Abbott, M. (2015). Intellectual Giftedness and Psychopathology in Children and Adolescents: A Systematic Literature Review. Exceptional Children, 1 –24, DOI: 10.1177/0014402915598779.

Gagné, F. (2018). The DMGT/IMTD: Building talented outputs out of gifted inputs. In Callahan, C. M., & Hertberg-Davis, H. L. (Eds.). Fundamentals of gifted education considering multiple perspective (pp. 55-70). New York, NY : Routledge.

Gross, M. U. M. (2018). Highly gifted students. In Callahan, C. M., & Hertberg-Davis, H. L. Fundamentals of gifted education considering multiple perspective (pp. 429-440). New York, NY : Routledge.

Guénolé, F., Louis, J., Creveuil, C., Montlahuc, C., Baleyte, J.-M., Fourneret, P., & Revol, O. (2013). Étude transversale de l’anxiété trait dans un groupe de 111 enfants intellectuellement surdoués. Psychiatrie de l’enfant. L’Encéphale, 39, 4, 278–283.

Neihart, M. & and Yeo, L. S. (2018). Psychological Issues Unique to the Gifted Student. In Pfeiffer, S. I., Shaunessy-Dedrick, E., & Foley-Nicpon, M. (pp. 497-510). APA Handbook of Giftedness and Talent. Washington, DC : American Psychological Association.

Renzulli, J. S., & Reis, S. M. (2018). The three-ring conception of giftedness: A developmental approach for promoting creative productivity in Young people. In Pfeiffer, S. I., Shaunessy-Dedrick, E., & Foley-Nicpon, M. (pp. 185-199). APA Handbook of Giftedness and Talent. Washington, DC : American Psychological Association.

Rinn, A. N. (2018). Social and emotional considerations for gifted students. In Pfeiffer, S. I., Shaunessy-Dedrick, E., & Foley-Nicpon, M. (pp.453-464). APA Handbook of Giftedness and Talent. Washington, DC : American Psychological Association.

Shaywitz, S. E., Holahan, J. M., Freudenheim, D. A., Fletcher, J. M., Makuch, R. W., & Shaywitz, B. A. (2001). Heterogeneity within the gifted: Higher IQ boys exhibit behaviors resembling boys with learning disabilities. Gifted Child Quarterly, 45, 16–23.

Shaywitz, S. E., Holahan, J. M., Marchione, K. E., Sadler, A. E., & Shaywitz, B. A. (1992). The Yale Children’s Inventory: Normative data and their implications for the diagnosis of attention deficit disorder in children. In S. E. Shaywitz & B. A. Shaywitz (Eds.), Attention deficit disorder comes of age: Toward the twenty-first century (pp. 29–68). Austin, TX : PRO-ED.

Silverman, L. K. (2018). Assessment of giftedness. In I. S. Pfeiffer (Ed.) Handbook of giftedness in children: Psychoeducational theory, research, and best practices (second edition) (pp. 183-207). Springer.

2. GROUPES d'ateliers et DE COACHING EN LIGNE OFFERTS, via une plateforme de communication sécurisée

Ces ateliers visent notamment à permettre aux adultes, adolescents, enfants et parents de mieux comprendre la douance et son influence sur le fonctionnement personnel, familial et professionnel, de socialiser et de briser l'isolement, de favoriser l'autonomie au quotidien et d'encourager les activités créatives, de loisirs et d'apprentissage.

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Adulte à haut potentiel (douance) : Mieux comprendre et mieux vivre avec mes hypersensibilités.

Adulte à haut potentiel (douance) : Mieux comprendre et mieux vivre avec mes hypersensibilités.

Adulte à haut potentiel (douance) : Mieux comprendre et mieux vivre avec mes hypersensibilités.

PAR MARIANNE BÉLANGER

On dit des adultes doués qu’ils sont hypersensibles, qu’ils réagissent fort, trop fort, à tout, à ce qui existe et ce qui n’existe pas, qu’ils sont très émotifs, trop émotifs, trop sensibles, qu’ils doivent bien dramatiser et en inventer un peu parfois… et pourtant.

Les adultes doués se disent eux-mêmes hypersensibles. Ils absorbent les émotions des autres et perçoivent leurs pensées. Ils sont intensément affectés par l’ambiance d’un lieu. Ils savent, intuitivement. Pourtant, les autres ne les croient pas toujours… et pourtant.

Qu’est-ce que l’hypersensibilité ?

En médecine, une hypersensibilité est une réaction d’immunité adaptative, de réponse exagérée ou inappropriée au contact d’une substance, provoquant des lésions tissulaires. En d’autres mots : allergie, atopie, intolérance, réaction immunitaire, immunodéficience, réaction auto-immune, réaction auto-inflammatoire.

Les auteurs spécialisés en douance définissent l’hypersensibilité (ou hyperexcitabilité) comme une sensibilité biologique aux stimuli de l’environnement, provisoire ou durable, qui est plus élevée que la moyenne des gens.

Elle engendre donc une réaction émotive et comportementale plus intense pouvant être perçue comme exagérée ou extrême. Les processus physiologiques reliant une intelligence élevée à une meilleure discrimination sensorielle ont déjà été démontrés dans plusieurs études (ex. : Aron et Aron, 1997 ; Melnick et al., 2013).

En fait, les hypersensibilités prennent racine dans les particularités neurophysiologiques des enfants et des adultes doués. La figure ci-dessous résume d’ailleurs les études scientifiques sur le sujet.

 

TDAH

 

 

TDAH

 

Dans sa théorie de la désintégration positive (la plus fréquemment utilisée afin de comprendre le développement unique des individus doués), Dabrowski, médecin, psychiatre, psychologue, philosophe, écrivain et poète, définit cinq types d’hyperexcitabilités ou hypersensibilités, résumés dans la figure ci-dessous.

 

TDAH

Hypersensibilités : handicap ou don ?

Parmi les traits qui caractérisent généralement la douance chez l’adulte et qu’on retrouve dans les écrits scientifiques sur le sujet, les hypersensibilités sont souvent nommées comme source de mal-être ou même de détresse et de souffrance. Tout sentir, tout entendre, tout voir, tout ressentir… le visible et l’invisible, le dit et le non-dit. Être seul à tout percevoir, à sentir aussi intensément, personne à qui en parler, personne qui peut nous croire. Se sentir différent, bizarre… ou fou ? Et pourtant… sentir vraiment, avoir vraiment mal, physiquement et émotivement. On ne doit pas être si fou ?

Dans un groupe d’adultes qui consultaient en psychiatrie, l’étude de Lancon et al. (2015) révèle que les adultes doués avaient plus de douleurs chroniques, de plaintes physiques, de migraines, de manque de vitalité ou de maladies auto-immunes que ceux qui n’avaient pas de douance. Leurs résultats indiquaient aussi que la santé mentale des adultes doués était plus altérée et limitait davantage leur fonctionnement quotidien ainsi que leur vie sociale. Pourtant, les résultats de Bessou et al. (2003) montrent que 78,6 % des adultes doués de 65 ans et plus se disent aussi heureux que lorsqu’ils étaient jeunes malgré le fait que 14 % d’entre eux avaient déjà vécu au moins un épisode de dépression majeure (vs 8 % chez les non doués).

Hypersensibilités : handicap et don ?

Cela peut paraître surprenant, mais ce sont également nos hypersensibilités qui nous rendent autant créatifs, énergiques, intuitifs et empathiques. Ce sont elles qui nous donnent notre sens de la justice et de la vérité, qui nous poussent à l’authenticité, à vouloir comprendre et savoir, et qui permettent à notre pensée d’être aussi rapide, analytique et arborescente.

Dabrowski a dévoué sa vie à observer et comprendre la santé mentale et le développement humain, en observant particulièrement les êtres exceptionnels, de ceux capables des pires atrocités à ceux capables des plus grandes réalisations. Selon sa théorie, plus nous avons d’hypersensibilités et de forces d’autonomie (c.-à-d. les processus dynamiques et autonomes qui nous poussent à nous impliquer, à nous engager, à transformer consciemment nos idéaux en actions, à contrôler notre propre comportement en fonction de nos valeurs) plus notre potentiel de développement sera élevé.

Selon lui, les hypersensibilités sont essentielles à l’évolution avancée et émancipée de l’individu. Au dernier (et plus avancé) stade du développement humain, Dabrowski indique que l’individu expérimente l’harmonie et la paix intérieure. Il vit selon sa personnalité idéale et n’expérimente plus de conflit intérieur depuis qu’il a détruit et remplacé ses forces motivationnelles inférieures (biologique et sociale) par des forces de motivation plus élevées (empathie, autonomie, responsabilité, authenticité).

Le « cadeau tragique » selon Dabrowski

Pour Dabrowski, les conflits internes et les émotions négatives comme l’anxiété ou la dépression sont nécessaires à notre développement, à notre croissance et à notre évolution, en tant qu’individu et en tant qu’humanité. C’est grâce à nos tensions psychologiques que nous pouvons détruire notre système initial de valeurs (c.-à-d. les forces qui guident notre comportement) basées sur l’instinct biologique (ex. : l’hérédité, la survie, la reproduction) et la socialisation (ex. : le regard des autres, le conformisme, l’approbation, les valeurs de la société). Ce n’est qu’en désintégrant ce système de valeurs inférieures, dans lequel notre intelligence est au service de notre intérêt personnel, que nous pourrons prendre en main notre développement.

Ce processus ne peut s’enclencher qu’au travers de nos ambivalences, de nos insatisfactions, de nos incertitudes face à nous-mêmes, nos expériences de vie négatives, nos questionnements identitaires, nos conflits intérieurs, notre mal-être, notre honte, notre culpabilité et notre mésadaptation face à notre environnement. Si nous avons un potentiel de développement assez élevé (si et seulement si), notre intelligence se focalise dès lors sur le développement volontaire, responsable, autonome et authentique de notre propre psychologie, basée sur notre construction de plus en plus claire de l’idéal à atteindre (en regard de nous-mêmes et des autres individus, mais aussi de l’essence sociale et humaine). Nous consacrons alors autant d’efforts à croître nous-mêmes qu’à aider les autres à le faire pour, eux aussi, atteindre cet idéal.

Pour y parvenir, il faut absolument avoir assez d’hypersensibilités et de forces d’autonomie pour grandir en traversant nos expériences négatives et nos conflits intérieurs. Selon Dabrowski, la douance est un « cadeau tragique » puisqu’elle nous offre un potentiel de développement immense et nous pousse à rechercher un très de haut niveau d’harmonie intérieure, mais seulement si nous passons par de grandes tragédies. Un chemin intérieur singulier et souvent isolé, qui n’est ni tranquille ni facile. Et pourtant.

Accepter et aimer

Lorsqu’on accepte et qu’on écoute nos hypersensibilités pour s’en servir, consciemment, comme guides, comme antennes, pour sentir et observer ce qui est le plus important pour nous dans la vie.

Lorsque notre besoin viscéral de créer et de comprendre, notre sens de la justice et des valeurs, notre authenticité, notre engagement, notre empathie nous poussent à canaliser notre énergie quasi inépuisable pour agir et nous approcher de ce qui est le plus important pour nous dans la vie.

Lorsque nous cherchons consciemment et activement à fusionner moi réel et moi idéal pour créer une identité connue, définie, forte, aimée, confiante, harmonieuse et… en paix.

Difficile de ne pas aimer nos hypersensibilités, non ? Et ce, avec la souffrance, les inconforts, le mal-être, la détresse, l’anxiété ou la dépression qu’elles apportent. Puisqu’au fond, ce sont elles qui nous permettent de savoir par où aller pour être heureux. En général, on prend soin de ce qu’on aime.

Voici donc les conseils les plus fréquents que je donne en clinique, selon les particularités de chacun, pour prendre soin de nos sensibilités. Elles seront de meilleures antennes si elles ne sont pas trop irritées par les stimuli de notre environnement.

Prendre soin de mes hypersensibilités sensitives

  • Favoriser la lumière naturelle et tamisée à la maison et au travail. Se créer une ambiance qui nous apaise. Éviter les néons et les fluorescents. Si ce n’est pas possible, sachez qu’il existe des filtres pour les fluorescents comme ceux qu’on retrouve dans les salles de classe et qui sont souvent les mêmes qu’on retrouve dans plusieurs espaces de bureaux http://www.fdmt.ca/filtres-de-lumiere-pour-salle-de-classe-i-1396200.
  • Réduire la stimulation visuelle (ex. : se placer plus loin de la fenêtre, choisir des couleurs douces et neutres sur nos murs, garder notre environnement propre, dégagé et le plus libre possible).
  • Diminuer la luminosité de nos écrans et acheter/choisir des écrans ou des filtres anti lumière bleue (cellulaire, télévision, ordinateur).
  • Diminuer la quantité de temps passés devant les écrans (télévision, ordinateur, cellulaire, tablette), pour toute la famille. Se donner une règle familiale ferme de ne pas regarder d’écran au moins 60 minutes avant d’aller dormir. Pour information, la société canadienne de pédiatrie déconseille fortement l’utilisation de tout écran chez les enfants de moins de deux ans. Les experts recommandent un maximum d’une heure par jour entre 2 et 4 ans, puis un maximum de deux heures par jour pour les enfants plus vieux et les adolescents. Pour des conseils afin de limiter le temps d’écran à la maison :
    • http://www.soinsdenosenfants.cps.ca/handouts/limiting_screen_time_at_home
    • http://naitreetgrandir.com/fr/etape/1_3_ans/jeux/fiche.aspx?doc=ecrans-jeunes-enfants-television-ordinateur-tablette
  • Consulter un optométriste pour :
    • Évaluer la possibilité de porter des lunettes de repos (anti fatigue) même en l’absence de trouble de la vue ;
    • Faire vérifier notre vision chaque année ;
    • Ajuster nos verres correcteurs, même pour de toutes petites variations de notre vision,
    • choisir des verres antireflets, anti-égratignures et spécifiquement conçus pour le travail sur écran afin notamment de réduire les effets nocifs de la lumière bleue-violet ;
    • Porter des lunettes protectrices contre les rayons UV du soleil, adaptées à notre vue ou des verres transitions qui s’adaptent en fonction du niveau de lumière dans la pièce ou à l’extérieur.
  • Porter des bouchons auditifs moulés par un audiologiste et recommandés par lui en fonction de nos besoins (ex. : au travail, l’après-midi, la nuit).
  • Réduire le bruit ambiant et la pollution sonore (ex. : télévision, radio, climatisation, appareils électroniques, animaux).
  • Porter en tout temps des vêtements les plus confortables possible (ex. : couper l’étiquette si nécessaire, choisir des vêtements élastiques, trouver une alternative aux souliers rigides qu’on porte toute la journée).
  • S’assurer d’avoir un matelas assez grand et récent (qui a moins de 10 ans). Les matelas habituellement recommandés pour les personnes souffrant de fibromyalgie, c’est-à-dire à mémoire de forme minimalement. Ou pour ceux qui souffrent grandement la nuit ou au réveil, les matelas de type TEMPUR peuvent être prescrits par le médecin s’il le juge nécessaire, ce qui vous permet de sauver les taxes. Ces matelas demeurent tout de même dispendieux.
  • S’assurer d’avoir un oreiller qui convient à notre sommeil, auquel il faut parfois ajouter un oreiller de positionnement. L’achat d’oreillers orthopédiques peut être nécessaire pour certains (ex. orthex.ca).
  • Utiliser un dispositif pour améliorer la respiration par le nez la nuit (et éliminer les ronflements), comme un dilatateur nasal anti-ronflement (ex. : RespiFacile® en vente libre) ou des bandelettes nasales (ex. : Breathe Right® en vente libre). Pour trouver les meilleures solutions pour vous, n’hésitez pas à consulter votre médecin, votre pharmacien ou à trouver des idées à http://solutions-antironflement.com/.
  • Porter un masque occultant confortable pour dormir (loup).
  • Consulter notre dentiste pour :
    • Vérifier si nos dents montrent des traces de bruxisme (serrement, frottement et grincement des dents qui génèrent des tensions dans les articulations temporo-mandibulaires). En cas de bruxisme, s’assurer de porter une plaque occlusale en bon état (la faire vérifier par notre dentiste au moins une fois par année). Privilégier une plaque la plus flexible possible et portez-la sur l’arcade dentaire du haut. Attention, certaines personnes font également du bruxisme le jour (portez-y attention) et doivent porter une plaque occlusale durant la journée.
    • S’assurer qu’aucun problème structural ou condition liés à nos dents ou à notre mâchoire ne puissent entrainer des inconforts, des maux de têtes, etc. Évaluer les options de traitement si tel est le cas.
  • Se donner une routine d’apaisement dès le retour à la maison après la journée de travail (ex. : aller prendre une douche, se mettre tout de suite en vêtements confortables, prendre 5-10 minutes de repos complet, les yeux fermés, sans bruits, avec bouchons, etc.).
  • Utiliser des moyens de stimulation orale (ex. : mâcher de la gomme, des pailles, de la glace ; manger de la réglisse, des raisins secs ou du maïs soufflé ; boire de l’eau en bouteille).
  • Boire au moins 2 litres d’eau par jour (plus si l’on transpire beaucoup ou si on est très actif dans la journée).
  • Manger de petites quantités toutes les deux heures, toute la journée. Viser le modèle de l’assiette santé de l’École de Santé publique de l’Université Havard (Figure 4).

TDAH

Prendre soin de mes hypersensibilités imaginatives et intellectuelles

  • Me donner le droit et le temps de créer.
  • Choisir un environnement de travail stimulant, valorisant, créatif, à l’écoute de mes idées, flexible et adapté à nos besoins. Pour approfondir le sujet de la douance en milieu de travail :
    • Cécile Bost Surdoués : S’intégrer et s’épanouir dans le monde du travail. Vuibert. 2016.
    • Arielle Adda et Thierry Brunel. Adultes sensibles et doués : Trouver sa place au travail et s’épanouir. Odile Jacob. 2015.
  • M’entourer de personnes stimulantes pour moi, sans oublier de m’entourer aussi de personnes apaisantes pour moi, c’est-à-dire qui me permettent parfois de penser un peu moins et qui vont bien émotivement.
  • Proposer des activités et des projets qui me stimulent à ma famille ou à mes amis. Se laisser le droit à l’émerveillement enfantin face aux petites choses de la vie !
  • Même si ce n’est pas toujours facile, il est essentiel de prendre extrêmement soin de notre sommeil en adoptant une hygiène de sommeil (et de vie) la plus saine possible. C’est pendant la nuit que mon cerveau se repose et consolide les apprentissages de la journée. N’hésitez pas à consulter https://fondationsommeil.com pour de l’information et des ressources.

Prendre soin de mes hypersensibilités émotionnelles

  • Faire preuve de bienveillance envers soi-même, se déculpabiliser et se libérer de la honte.
    • Nous nous sentons coupables lorsque nous avons causé un dommage réel, fait un réel tort à quelqu’un, avons réellement fait quelque chose de mal ou d’incorrect. La culpabilité est alors très utile à notre bien-être et à notre estime de soi puisqu’elle nous permet d’agir pour réparer notre geste ou pour rétablir notre relation avec l’autre.
    • Nous avons honte lorsque nous nous sentons humiliés, inférieurs aux autres, non conformes, inadéquats en regard des normes sociales que nous ne parvenons pas à atteindre. La honte est plus destructrice puisqu’elle atteint notre estime de soi, fragilise notre personnalité, consomme beaucoup de notre énergie et nous pousse à fuir le regard des autres. La honte peut être utile lorsqu’elle attire la sympathie et l’indulgence des autres, mais il est risqué pour notre identité de vivre dans la honte. Une psychothérapie peut être utile, ou même nécessaire, pour se sortir de la honte. Pour investiguer le sujet, n’hésitez pas à consulter le livre de Boris Cyrulnik (2010), Mourir de dire chez Odile Jacob, ou celui de John Bradshaw (2004), S’affranchir de la honte chez Les Éditions de l’Homme.
  • Bien choisir les personnes qui m’entourent et qui sont près de moi en fonction de mes besoins (ex. : authenticité, vérité, justice, stimulation). Me protéger des personnes négatives, dépressives ou trop anxieuses puisque je risque d’absorber (consciemment ou non) leurs vécus émotifs (ex. m’éloigner physiquement, temporairement ou définitivement, selon la situation et la relation).
  • Se donner plus d’espace personnel (ex. : éloigner son bureau des autres au travail, avoir une pièce qui nous est uniquement destinée à la maison).
  • Me demander très souvent : est-ce que les émotions que je ressens sont à moi ?
    • Sinon, à qui peuvent-elles être ? Et que puis-je faire pour ne plus les absorber (ex. : m’éloigner, les nommer, aller marcher, me détendre, écrire, dessiner, poursuivre un projet important pour moi) ?
    • Si oui, les accepter, comme une vague, avec un haut et un bas, qui va et vient, qui finit par disparaître pour être remplacée par une autre, différente celle-là. Me demander ce que je peux faire pour mieux tolérer l’intensité de cette émotion le temps qu’elle passe (ex. : en parler à quelqu’un, l’écrire, aller dehors, faire une activité, bouger, etc.) ?
  • Adopter quotidiennement une discipline qui favorise, pour nous, le bien-être, la sérénité, la paix et le calme intérieur (ex. : yoga, méditation, pleine conscience, manga, sport, jardinage, écriture, dessin, peinture).

Prendre soin de mes hypersensibilités psychomotrices

  • Ressentir et évaluer mon niveau d’énergie physique et l’intensité de mon besoin de bouger pour me mettre consciemment en action afin de le combler. Ne pas hésiter à consulter un entraineur physique personnel, s’inscrire à des cours, à des ligues sportives, prendre des rendez-vous avec d’autres personnes pour aller marcher, etc.
  • S’assurer de prendre une heure de diner dans la journée durant laquelle on peut aller marcher 10-15 minutes dehors.
  • Prendre des pauses de 15-20 minutes toutes les deux heures de travail.
  • Reconnaître et accepter notre besoin de bouger, de changement et de nouveauté. L’observer et définir comment nous pouvons y répondre d’une manière positive dans notre vie (ex. : être contractuel ou changer régulièrement de projet au travail). Nous éviterons ainsi que ce besoin ne devienne envahissant tout d’un coup et nous pousse à des gestes ou des décisions impulsives (ex. : quitter notre emploi sur un coup de tête).

Pour prendre soin de nos hypersensibilités, c’est l’accumulation de petites actions conscientes, constantes, et maintenues à long terme, qui donne de grands résultats.

 

Quelques références sur le sujet

Aron, E., Aron, A. (1997). Sensory-processing sensitivity and its relation to introversion and emotionality. Journal of Personality and Social Psychology, 73,‎ 345-368.

Bessou, A., Tyrell, J., Yziquel, M., Bosson, J.L., Montani, C., Franco, A. (2003). Satisfaction de vie de 28 surdoués parvenus à l’âge de 65 ans et plus. La Presse Médicale, 32 : 734-9.

Dąbrowski, K., Piechowski, M., Kawczak, A. (1970) Mental growth : through positive disintegration, London : Gryf Publications, trad. française, La croissance mentale par la désintégration positive, Ste-Foy, Éditions Saint-Yves, 1972, 166 p.

Lancon, C., Martinelli, M., Michel, P., Debals, M., Auquier, P., Guedj, E., & Boyer, L. (2015). Comorbidités psychiatriques et qualité de vie chez les sujets à haut potentiel intellectuel : relations avec l’estime de soi. Presse Med. 44, e177-e184.

Melnick, M.D., Harrison, B.R., Park, S., Bennetto, L., Tadin, D., (2013). A strong interactive link between sensory discrimination and intelligence. Curr. Biol. 23, 1013-1017.

 

2. GROUPES d'ateliers et DE COACHING EN LIGNE OFFERTS, via une plateforme de communication sécurisée

Ces ateliers visent notamment à permettre aux adultes, adolescents, enfants et parents de mieux comprendre la douance et son influence sur le fonctionnement personnel, familial et professionnel, de socialiser et de briser l'isolement, de favoriser l'autonomie au quotidien et d'encourager les activités créatives, de loisirs et d'apprentissage.

Ateliers
enfants et adolescents

GROUPES
COACHING
ADULTES

GROUPES
COACHING
PARENTS

Coaching en développement professionnel pour adultes doués

Coaching en développement professionnel pour adultes doués

Coaching en développement professionnel pour adultes doués

2 RENCONTRES DE 2 HEURES

Coaching en développement professionnel pour adultes doués

Première rencontre

La douance et la double exceptionnalité en milieu de travail.

Deuxième rencontre

Le développement professionnel de la personne douée ou doublement exceptionnelle.

Objectif

Mieux comprendre l’impact de la douance et de la double exceptionnalité sur le développement professionnel et l’adaptation en milieu de travail. Savoir comment développer les forces personnelles et sociales nécessaires à l’actualisation de son potentiel.

Clientèle visée

Les groupes de coaching sont offerts aux adultes doués ayant reçu une confirmation par un professionnel du CIDDT ou dans une autre clinique.

Rencontres individuelles

Le coaching en groupe ne vous convient pas ou encore vous vivez une problématique professionnelle particulière (ex. : sentiment de sous-performance, difficultés d’adaptation, syndrome de l’imposteur, divergence entre les valeurs personnelles et celles du milieu de travail, capacité à faire des choix) ?

Le CIDDT offre également aux adultes doués des rencontres individuelles en développement professionnel.
Pour en savoir plus, contactez Mélanie Chevrier, responsables des services-conseils en gestion et en développement professionnel, au  [email protected] ou suivez-la sur les réseaux sociaux.

Animé par :

Mélanie Chevrier

NOTE :

Le coaching comprend deux rencontres. Vous devez être disponibles aux deux dates.

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Programme Optimise ton Potentiel (POP)

Programme Optimise ton Potentiel (POP)

Programme Optimise ton Potentiel (POP)

Projet pilote

Programme Optimise ton Potentiel (POP)

En octobre 2019, le CIDDT expérimente un nouveau programme

Le Programme Optimise ton Potentiel (POP) s’inspire des meilleures pratiques des pull out programs offerts aux États-Unis. Il vise à offrir un environnement enrichi et stimulant aux élèves doués et doublements exceptionnels afin de cultiver les forces psychologiques et sociales nécessaires au développement de leur douance,

Le fonctionnement du POP en bref

Groupe stable de 6 à 8 enfants doués intellectuellement / doublement exceptionnels :
– Élèves regroupés par intérêts et par niveaux de développement cognitif (multi-âges)
– Dix-sept rencontres durant l’année scolaire, les mercredis aux deux semaines
– Deux enseignantes en adaptation scolaire soutenues par l’équipe du CIDDT
– Trente à soixante-quinze minutes par jour de services professionnels en groupe (psychoéducation,
   psychologie, etc.) selon l’objectif de la journée.
– 30 minutes avec les parents au début et à la fin de la journée
– Visites de différents professionnels selon les besoins (ex. psychologue, psychoéducateur)

Les activités du POP

– Ateliers de philosophie
– Projets personnels et coopératifs
– Activités d’enrichissement et d’approfondissement basées sur leurs intérêts, l’actualité, etc.
– Activités de socialisation
– ETC.

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Date d’inscription

À venir pour la rentrée scolaire 2020-2021

Coaching Douance pour adultes

Coaching Douance pour adultes

Coaching Douance pour adultes

2 RENCONTRES DE 2 HEURES

Coaching Douance pour adultes

Première rencontre

Comprendre la douance et son impact sur ma vie sociale, familale et professionnelle

Deuxième rencontre

Comment m’adapter et me sentir heureux(se)

Les groupes de coaching sont offerts aux adultes doués ayant reçu une confirmation de douance par un professionnel du CIDDT.

Animé par :

MARIANNE BÉLANGER

Psychologue et neuropsychologue

NOTES :

Le coaching comprend deux rencontres. Vous devez être disponibles aux deux dates.

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