Conférences scientifiques du CIDDT 2025

Conférences scientifiques du CIDDT 2025

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4 au 6 juin 2025

3 journées complètes

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Disponible pour 3 mois

Le rendez-vous annuel en douance, double exceptionnalité et développement du talent est de retour pour une 5e édition

Il nous fait vivement plaisir de vous offrir cette 5e édition des conférences scientifiques annuelles du CIDDT. Guidés par les nombreux commentaires positifs reçus lors des éditions passées, nous avons conservé la formule sur trois journées complètes avec la flexibilité du visionnement en direct ou en différé. Et, bien sûr, nous avons à nouveau pris soin de réfléchir l’ensemble de la programmation afin de vous offrir un contenu nouveau et actualisé qui demeure tout aussi fluide et non-répétitif d’un atelier à l’autre ainsi que d’une journée à l’autre. Un contenu qui, cette année aussi, est organisé de manière à s’adresser expressément à l’auditoire cible de chacune des journées.

Découvrez le thème de cette année : « Viser le potentiel de la jeunesse »

 

JOUR 1

MERCREDI 4 JUIN 2025

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Journée Adulte

JOUR 2

JEUDI 5 JUIN 2025

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Journée PARENT & FAMILLE

JOUR 3

VENDREDI 6 JUIN 2025

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JOURNÉE ÉCOLE

Mercredi 4 juin 2025 JOURNÉE ADULTE

Mercredi 4 juin 2025 | ◷ 9h – 10h30

Devenir pleinement adulte : pourquoi l’identité et le sentiment d’appartenance sont si importants pour la personne doué(e) / 2e?

On conçoit aujourd’hui la douance / 2e comme un processus de développement différent, dynamique, multidimensionnel, hétérogène et malléable qui n’est possible que chez certaines personnes. Un processus qui s’inscrit de l’enfance à l’âge adulte et qui est imbriqué dans l’identité de la personne. L’identité personnelle se rapporte au sentiment d’existence d’une personne ainsi qu’à l’espace et à la compréhension de son unicité et de sa singularité par rapport aux autres. Cette conférence vous permettra de mieux comprendre pourquoi et comment le développement de l’identité est affecté, pour le meilleur et/ou pour le pire, par la douance / 2e. 

Des questions particulièrement importantes dans le contexte où nombre d’experts soulignent l’importance marquée que prend aujourd’hui une identité suffisamment développée pour réussir la transition vers l’âge adulte avec le moins d’écueils possible. D’abord, parce que la société québécoise contemporaine pousse plus fortement ses jeunes à s’individualiser, explorer leurs options et résoudre eux-mêmes une quête d’identité qui se présente différemment (p. ex. instabilité, centration sur soi, incertitudes, contradiction entre épanouissement et détresse) et qui s’allonge le plus souvent jusqu’au début de la trentaine. Mais surtout, parce que c’est l’identité qui nous permet de répondre à des questions fondamentales comme Qui suis-je? Où vais-je? et que les études montrent qu’en plus de favoriser l’estime de soi, la santé mentale et l’adaptation psychosociale, une identité solide et cohérente favorise la réussite et la persévérance scolaire, l’autodétermination, l’agentivité, les choix de vie futurs et de valeurs, l’orientation scolaire et professionnelle ainsi que le sentiment d’efficacité, d’avoir un but, un sens à son existence et d’être en contrôle de sa vie.

Conférencières
Dre Marianne Bélanger, psychologue/neuropsychologue • Marie-Josée Viens, psychologue

Mercredi 4 juin 2025 | ◷ 10h45 – 12h

Les réseaux sociaux chez les 15 à 29 ans : bons ou mauvais pour construire son identité?

En 2018, une étude a montré qu’au Québec, 98% des jeunes âgés de 18 à 24 ans utilisaient les réseaux sociaux (RS) et 81% d’entre eux s’y connectaient plusieurs fois par jour. Plusieurs experts suggèrent qu’une importante partie du développement identitaire des adolescent(e)s et des jeunes adultes se passe aujourd’hui en ligne. La conférence vous permettra de mieux comprendre en quoi ce phénomène récent et encore peu étudié peut nuire et/ou faciliter la construction de l’identité. De la façon dont on se présente en ligne, à la qualité du sentiment d’appartenance et des relations sociales qu’on y établit, aux effets de la comparaison sociale vécue à travers les RS, à leur influence sur les habitudes de vie et le bien-être des jeunes, les conférencières intègreront leur expertise pratique auprès des jeunes doué(e)s / 2e à la très intéressante réflexion proposée par Trottier et Marcotte (2023) dans leur chapitre intitulé Influence des réseaux sociaux sur le processus de construction identitaire des jeunes du livre de J. Marcotte et M.-C. Richard, Construction de soi et appartenance dans la transition vers l’âge adulte, publié par les Presses de l’Université du Québec.

Conférencières
Dre Marianne Bélanger, psychologue/neuropsychologue •
Marie-Josée Viens, psychologue

Mercredi 4 juin 2025 | ◷ 13h – 14h30

Pourquoi le développement identitaire des jeunes doublement exceptionnels qui vivent avec un trouble du spectre de l’autisme (2e - TSA) peut être si difficile?

Le fonctionnement dans les interactions sociales est la pierre angulaire tant du développement de l’identité (soi) que des déficits et critères diagnostic du trouble du spectre de l’autisme (TSA). La littérature scientifique disponible confirme d’ailleurs qu’en soi, l’autisme peut être considéré comme une identité stigmatisée et dissimulable qui met à risque la santé mentale et le concept de soi (p. ex. détresse identitaire, anxiété existentielle) de la personne en dépit de ses efforts d’adaptation.

Plusieurs experts affirment qu’il est aujourd’hui bien connu que le quotient intellectuel (QI) influence la présentation phénotypique (traits observables) du TSA qui, par ailleurs, se distingue par sa grande hétérogénéité (c.-à-d. les personnes TSA sont plus différentes les unes des autres que semblables entre elles). Pourtant, il existe encore peu d’études sur les personnes qui présentent simultanément une douance intellectuelle et un TSA (2e-TSA). Les connaissances disponibles appuient toutefois l’idée que se développer avec une 2e-TSA est associé à des enjeux et défis identitaires plus prononcés que ceux retrouvés en général chez les personnes TSA (sans douance) et chez les personnes douées (sans TSA). Il ressort notamment de la littérature que les personnes TSA qui présentent un haut niveau de fonctionnement et un QI plus élevé sont plus conscientes de leurs limites dans le domaine de la communication et des interactions sociales que celles dont le QI est plus faible, affectant d’autant plus leur construction identitaire et leur santé mentale, et ce, à plus forte raison lorsqu’on considère que la majorité d’entre elles semblent incapables d’y remédier en dépit de leurs forces adaptatives et intellectuelles. Notre expérience clinique grandissante dans le domaine va d’ailleurs en ce sens.

Cette conférence vous permettra de mieux comprendre ce phénomène ainsi que connaître les quelques pistes d’intervention proposées dans la littérature spécialisée sur le sujet qui, heureusement, ne cesse de croître ces dernières années.

Conférencières
Dre Marianne Bélanger, psychologue/neuropsychologue • Dre Mélanie Laberge, psychologue

Mercredi 4 juin 2025 | ◷ 14h45 – 16h

Sortir du cadre social de l’équilibre de vie : comment le conceptualiser autrement pour favoriser l’atteinte du plein potentiel des jeunes et des adultes doué(e)s / 2e?

Que représente l’équilibre de vie pour vous? Pourquoi en parle-t-on encore aujourd’hui? À travers cette conférence, nous vous amènerons à revoir le construit de notre société autour de l’équilibre de vie et à élargir vos horizons par rapport à ce qu’il représente dans votre vie. Il en demeure un pilier important à l’atteinte du plein potentiel, mais comment l’arrimer à sa propre trajectoire développementale? Comment agissez-vous ou réagissez-vous face à une période de déséquilibre dans l’une ou plusieurs sphères de notre vie? La capacité d’exceller dans plusieurs domaines vous mène à faire des choix qui ne sont pas toujours dirigés vers l’atteinte de votre plein potentiel. Et si l’atteinte de son plein potentiel passait par une intentionnalité, des choix conscients et dirigés dans vos occupations du quotidien? On vous invite à repenser à votre conceptualisation de l’équilibre de vie et réfléchir à vos possibilités occupationnelles afin de faire des choix conscients d’occupations et d’environnements favorables au développement de votre potentiel.

Conférencières
Vanessa Bouvrette, ergothérapeute & Marie-Soleil Caron, ergothérapeute

Jeudi 5 juin 2025 JOURNÉE Parent & Famille

Jeudi 5 juin 2025 | ◷ 9h – 12h

Garçon ou fille : Dois-je accompagner différemment mon enfant doué(e) / 2e selon son sexe et son genre?

Malgré tous les efforts collectifs pour atteindre l’égalité des chances chez tous les enfants, des inégalités persistent entre les garçons et les filles. Il demeure essentiel de favoriser la prise de conscience de l’impact du sexe et du genre sur le développement des enfants si on on souhaite réduire ces biais et soutenir le développement du potentiel unique de chaque enfant doué ou doublement exceptionnel.

Est-ce que la douance / 2e se manifeste et est identifiée de la même façon chez les filles et les garçons?
Quels enjeux particuliers dois-je garder en tête comme parent d’un garçon ou d’une fille doué / 2e pour bien accompagner son développement et l’atteinte de son plein potentiel?

À travers une réflexion fondée sur les données scientifiques et cliniques, nous aborderons les stéréotypes, les besoins, les obstacles, et les pistes d’accompagnement adaptées pour favoriser l’épanouissement de chaque enfant, au-delà des étiquettes.

Conférencières
Ariane Auger, ergothérapeute •
Dre Catherine Vien, neuropsychologue

Jeudi 5 juin 2025 | ◷ 13h – 14h30

Comment mieux soutenir mon enfant et/ou mon adolescent(e) doué(e) / 2e dans son développement identitaire?

De façon générale, on reconnaît aujourd’hui qu’être parent d’un enfant/ado doué(e) ou 2e, c’est réellement devoir être un parent différent de ce qui est habituellement écrit dans la littérature portant sur la parentalité. Des études indiquent notamment que, comparativement à la moyenne des familles, des niveaux plus élevés de cohésion, d’engagement, de structure et d’organisation familiale favorisent le développement de la douance et du talent. Autrement dit, élever et éduquer un enfant/ado doué(e) ou 2e, c’est le plus souvent être un parent hautement engagé et impliqué dans des liens familiaux intenses et forts. C’est aussi évoluer dans une famille qui, pour fonctionner dans un bon climat relationnel, se doit généralement d’être plus structurée tout en étant flexible dans ses rôles, ses règles, son organisation, etc. En somme, si la douance / 2e est connue pour être imbriquée dans l’identité personnelle de l’individu, eh bien elle l’est tout autant dans l’identité de sa famille, et ce, à nouveau, pour le meilleur et/ou pour le pire. Et c’est dans ce contexte que cette conférence permettra aux parents de savoir comment, concrètement, profiter de leur vie familiale quotidienne pour devenir de meilleur(e)s agent(e)s de développement d’une identité plus solide, plus stable et plus cohérente chez leur enfant/ado doué(e) ou 2e.

Conférencières
Dre Marianne Bélanger, psychologue/neuropsychologue • Marie-Josée Viens, psychologue

Jeudi 5 juin 2025 | ◷ 14h45 – 16h

Notre vie de famille est-elle « équilibrée » et pourquoi devrais-je me poser la question?

Tendre vers un équilibre familial représente un processus qui s’opère via une organisation complexe de dynamiques occupationnelles, relationnelles et émotionnelles dont la construction a débuté avec l’arrivée de la parentalité. La littérature montre bien les défis particuliers des familles douées/2e influençant leur équilibre unique. En plus de ces défis uniques, nos lunettes interprofessionnelles psy-ergo nous ont amené à observer une tendance nuisant à la quête vers un équilibre familial : l’adaptation familiale plus difficile à certains stresseurs (par ex. : les défis uniques des familles douées/2e), ou à des périodes de transition (p.ex. : les cycles de vie familiale, des phases de développement individuel) contribuant à un hyperfonctionnement chez certains ou à une diminution de l’autonomie chez d’autres.

Cette conférence s’adresse aux parents d’enfants doués/2e qui souhaitent répondre aux questions suivantes : À quoi ressemblerait notre équilibre familial unique? Comment expliquer que nous n’y arrivons pas? Quels sont les facteurs de risque et de protection qui l’influencent? Par où commencer? Pour vous aider à répondre à ces questions de la manière la plus objective que possible, nous vous proposons de prendre une petite distance de votre propre analyse familiale et de suivre avec nous l’analyse du récit de la quête d’équilibre d’une famille 2e fictive. Nous y présenterons des aspects d’analyse de leurs dynamiques fonctionnelles et relationnelles (analysées selon la théorie des systèmes familiaux de Bowen) et occupationnelles au moment de périodes de déséquilibres.

Conférencières
Dre Mélanie Laberge, psychologue • Vanessa Bouvrette, ergothérapeute

Vendredi 6 juin 2025 JOURNÉE École

Vendredi 6 juin 2025 | ◷ 9h – 12h

Pourquoi et comment viser le plein potentiel de l’élève doué(e) ou 2e? Et « le plein potentiel » : qu’est-ce que c’est au fond?

En 1989, les dirigeants du monde entier (Nations Unies) ont pris un engagement historique envers les enfants du monde en adoptant la Convention relative aux droits de l’enfant. Cette convention énonce les droits qui doivent être respectés pour que les enfants puissent développer tout leur potentiel, être à l’abri de la faim et du besoin, et être protégés de la négligence et des mauvais traitements.

Selon Massé et al. 2024, à l’instar de tous les autres élèves, les élèves doués présentent des besoins diversifiés liés au développement de leur plein potentiel, à leur réalisation personnelle et à leur contribution à la société. Mais lorsqu’il est question du plein potentiel, à quoi fait-on référence? Comment l’environnement de la personne peut avoir un impact sur le développement, ou non, de son plein potentiel? À travers notre pratique en tant que cliniciennes auprès d’enfants, d’adolescents et de familles doués/2e, nous constatons, entre autres, l’impact important de l’environnement scolaire sur de nombreux aspects favorisant le développement du potentiel de l’élève. Par exemple, une ” équipe-école” qui reconnaît le profil de l’élève, et qui, par ses actions, répond à ses besoins, tendra vers le déploiement du plein potentiel de celui-ci. Mais quels sont ces “ingrédients” permettant de tendre vers ce déploiement du plein potentiel selon la littérature ainsi que selon notre expérience clinique?

Cette conférence a pour objectif de répondre à cette question de la façon suivante : définir ce que veut dire favoriser le développement du plein potentiel de l’enfant/adolescent, ainsi que présenter les meilleures pratiques à mettre en place auprès des élèves doués/2e pour y parvenir.

Conférencières
Ariane Auger, ergothérapeute •
Dre Catherine Vien, neuropsychologue

Vendredi 6 juin 2025 | ◷ 13h – 16h

4 axes d’interventions pour mieux répondre aux besoins des élèves doublement exceptionnels qui vivent avec un trouble du spectre de l’autisme (2e - TSA)

La réponse aux besoins des élèves doués met souvent l’accent sur le développement du potentiel ou le soutien au rendement scolaire. Or, il importe que les besoins sur le plan socioaffectif soient également satisfaits afin d’avoir un développement harmonieux et d’augmenter la disponibilité aux apprentissages scolaires. Cela est d’autant plus important pour les élèves doublement exceptionnels (Massé et al., 2022), tels que les élèves présentant une douance associée au trouble du spectre de l’autisme (2e-TSA). La littérature reste encore à ce jour assez limitée en ce qui concerne cette clientèle spécifique. Il n’en demeure pas moins de l’importance de mettre en lumière les meilleures pratiques d’intervention pour répondre à leurs besoins en milieu scolaire. Cette conférence permettra donc d’approfondir les 4 axes d’intervention à préconiser pour répondre aux besoins des élèves 2e-TSA et traitera également de l’importance d’agir via une approche individualisée et centrée sur les forces de l’élève afin de favoriser leur engagement.

Conférencières
Audrey Labonté, ergothérapeute • Marie-Josée Viens, psychologue • Claudine Arcand, neuropsychologue

Inscription

Nous vous proposons une tarification flexible vous permettant ainsi de participer à une, deux ou l’ensemble des journées offertes selon vos intérêts.

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TARIFS

1 JOURNÉE

(au choix)

Tarif régulier

150$

7

Tarif réduit en vigueur

jusqu’au 28 avril :

Tarif réduit

120$

*taxes en sus

2 JOURNÉEs

(au choix)

Tarif régulier

260$

7

Tarif réduit en vigueur

jusqu’au 28 avril :

Tarif réduit

208$

*taxes en sus

3 JOURNÉEs

 

Tarif régulier

340$

7

Tarif réduit en vigueur

jusqu’au 28 avril :

Tarif réduit

272$

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Conférences scientifiques du CIDDT – 3e édition du 3 au 5 mai 2023

Conférences scientifiques du CIDDT – 3e édition du 3 au 5 mai 2023

Conférences scientifiques du CIDDT – 3e édition du 3 au 5 mai 2023

PAR MARIANNE BÉLANGER

Au nom de toute l’équipe du CIDDT,

nous sommes ravis de vous présenter cette troisième édition de nos conférences annuelles.

À nouveau guidés par les nombreux commentaires positifs reçus l’an dernier, nous avons conservé la formule sur trois journées complètes avec la flexibilité du visionnement en direct ou en différé. De plus, tout comme l’an dernier, nous avons pris soin de réfléchir l’ensemble de la programmation afin de vous offrir un contenu nouveau et actualisé qui demeure tout aussi fluide et non-répétitif d’un atelier à l’autre ainsi que d’une journée à l’autre. Un contenu qui, cette année aussi, est organisé de manière à s’adresser expressément à l’auditoire cible de chacune des journées.

 

INNOVER,

c’est mettre en œuvre, avec succès, une nouvelle idée qui (1) répond à un besoin (résoudre un problème, améliorer la qualité de la vie, créer de la vitalité et de la durabilité, etc.) et (2) crée de la valeur (humaine, économique, etc.). Vous devinerez que, dans cette définition de l’innovation, chaque mot compte. Il va sans dire que pour innover, il faut user de l’intelligence et de la créativité nécessaire pour trouver cette idée nouvelle. Mais l’innovation, c’est plus que l’intelligence et plus que la créativité. C’est prendre une idée novatrice et la réaliser, la rendre concrète, lui donner sa pleine valeur et sa pleine utilité.

Mais l’innovation, c’est plus que l’intelligence et plus que la créativité.

Avec la technologie, l’innovation est le moteur de la quatrième révolution industrielle qui déferle présentement sur le monde, et sur le Québec. Le début d’une nouvelle ère, celle de l’industrie 4.0, dans laquelle les enfants d’aujourd’hui devront apprendre à innover pour résoudre les grands problèmes climatiques, humains et économiques auxquels ils seront inévitablement confrontés demain. Et pour y parvenir, ils ont besoin que nous, adultes d’aujourd’hui, nous développions notre capacité à innover, non seulement pour espérer leur offrir un meilleur avenir, mais surtout, pour leur offrir aujourd’hui les opportunités d’apprentissage et de développement dont ils auront absolument besoin pour innover demain.

Et parce que l’innovation est forcément enracinée dans notre potentiel humain, intellectuel et créatif, parce qu’elle nécessite forcément le déploiement d’une énergie considérable, et parce qu’elle engendre forcément du changement, l’innovation est intrinsèquement liée au bien-être, tant individuel que collectif.

[…] parce qu’elle engendre forcément du changement, l’innovation est intrinsèquement liée au bien-être, tant individuel que collectif.

L’admiration sans borne que je porte à toute l’équipe du CIDDT, des plus anciens aux plus nouveaux, a pris cette année une nouvelle dimension. En dépit des virus, de la fatigue accumulée et des obstacles personnels, familiaux ou professionnels auxquels, tout comme vous, chacune et chacun ont fait face dans les derniers mois, leur engagement à développer la douance et le talent, lui, n’a pas flanché. Bien au contraire, il s’est renforcé et défini pour inclure le développement du bien-être et de l’innovation du Québec.

Il est évident que sans eux, sans elles, un événement d’envergure comme celui-ci serait impossible et je tiens à leur exprimer, encore et encore, ma profonde gratitude de contribuer à bâtir un meilleur avenir pour tous.

Je souhaite à tous et à toutes que cette nouvelle édition des conférences du CIDDT soit tout aussi, sinon plus, stimulante et éclairante que les deux premières.

 

Dre Marianne Bélanger, Psy.D/Ph.D., psychologue, neuropsychologue et cofondatrice du CIDDT

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2. GROUPES d'ateliers et DE COACHING EN LIGNE OFFERTS, via une plateforme de communication sécurisée

Ces ateliers visent notamment à permettre aux adultes, adolescents, enfants et parents de mieux comprendre la douance et son influence sur le fonctionnement personnel, familial et professionnel, de socialiser et de briser l'isolement, de favoriser l'autonomie au quotidien et d'encourager les activités créatives, de loisirs et d'apprentissage.

Ateliers
enfants et adolescents

GROUPES
COACHING
ADULTES

GROUPES
COACHING
PARENTS

Comprendre les besoins des élèves doués et doublement exceptionnels afin d’agir de façon efficace pour favoriser la réussite éducative et l’adaptation en milieu scolaire des élèves doués.

Comprendre les besoins des élèves doués et doublement exceptionnels afin d’agir de façon efficace pour favoriser la réussite éducative et l’adaptation en milieu scolaire des élèves doués.

Comprendre les besoins des élèves doués et doublement exceptionnels afin d’agir de façon efficace pour favoriser la réussite éducative et l’adaptation en milieu scolaire des élèves doués.

MISE EN CONTEXTE

Avec le dépôt du cadre de référence du gouvernement du Québec, Agir pour favoriser la réussite éducative des élèves doués, la douance est désormais un sujet incontournable au sein de notre système scolaire. L’intérêt pour le sujet est grandissant chez les professionnels de tous les horizons et ouvrir la discussion basée sur la littérature scientifique et les connaissances récentes est nécessaire afin de répondre adéquatement aux besoins de ces élèves.

Il fait de plus en plus consensus chez les experts internationaux que la douance est un processus de développement différent, variable, malléable et dynamique, présente chez certaines personnes, et associée à des défis développementaux uniques présents tout au long de leur vie (ex. Renzulli & Reis, 2018).

Compte tenu de l’évolution des connaissances dans le domaine, il importe de revoir les interventions faites en milieu scolaire, afin d’adapter celles-ci aux meilleures pratiques connues et ainsi favoriser le développement du potentiel de ces élèves, tout en profitant d’un climat d’apprentissage harmonieux. De là l’importance d’offrir une formation spécifique aux intervenants de première ligne, si importants dans le cheminement scolaire de nos élèves avec difficultés d’adaptation et besoins particuliers.

La formation permettra au participant de connaitre 1) les concepts liés à la douance, 2) les besoins des élèves doués et doublement exceptionnels, 3) comment prendre en compte la douance en milieu scolaire, 4) Pistes d’action pour soutenir la réussite des élèves doués.

Le participant sera donc exposé aux meilleures techniques d’intervention scientifiquement reconnues dans le domaine de la douance (avec ou sans troubles associés).

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BESOINS

Les psychologues, psychothérapeutes et autres professionnels qui, parfois sans le savoir explicitement, pratiquent auprès d’enfants et d’adolescents doués intellectuellement pourront mieux intervenir auprès de cette clientèle qui présente un contexte clinique spécifique et singulier

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CLIENTÈLE

Techniciens en éducation spécialisées, psychoéducateurs et autres professionnels issus de tous les milieux de pratique, particulièrement du milieu scolaire et œuvrant auprès de tous types de clientèle.
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PRÉALABLES

En prévision de la formation, il est recommandé de lire le document : Agir pour favoriser la réussite éducative des élèves doués

FORMATRICE

CIDDT - Amélie Boisvert - Psychoéducatrice

Amélie Boisvert

PSYCHOÉDUCATRICE, PS.ÉD.

OBJECTIF #1
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connaitre les concepts liés à la douance

OBJECTIF #2
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Comprendre les besoins des élèves doués et doublement exceptionnels

OBJECTIF #3
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Comment prendre en compte la douance en milieu scolaire

OBJECTIF #4
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Pistes d’action pour soutenir la réussite des élèves doués

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Formation DE 6 HEURES SUR UNE JOURNÉE
9h à 16h

 

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FORMATION EN TÉLÉPRATIQUE
(Webdiffusion en direct via une plateforme sécurisée).
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DATES DISPONIBLES

MERCREDI
– 12 janvier 2022
– 9 février 2022

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PRIX

  • 220$ jour / personne

POUR S’INSCRIRE À cette activité de FORMATION

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INSCRIPTION PAR COURRIEL
Écrivez-nous au [email protected] en nous précisant la date qui vous convient.

Mieux comprendre la double exceptionnalité : Le profil unique des individus doués intellectuellement (haut potentiel) et TDAH

Mieux comprendre la double exceptionnalité : Le profil unique des individus doués intellectuellement (haut potentiel) et TDAH

Mieux comprendre la double exceptionnalité : Le profil unique des individus doués intellectuellement (haut potentiel) et TDAH

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PAR MARIANNE BÉLANGER

La définition de la douance selon le MÉES

En publiant le document Agir pour favoriser la réussite éducative des élèves doués, le Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MÉES, 2020) ouvre un tout nouveau chapitre de l’histoire de la douance au Québec. Pour guider les actions des milieux scolaires québécois visant à favoriser la réussite éducative des élèves doués, le MÉES rappelle l’importance de d’abord bien comprendre leurs besoins, et ce, grâce à une conception moderne et scientifique de la douance qui :

  • s’inscrit dans un processus de développement;
  • ne doit pas être considérée comme un diagnostic;
  • n’est pas uniquement déterminée par le quotient intellectuel;
  • n’est pas synonyme de réussite scolaire;
  • comprend une diversité de profils et de besoins;
  • s’observe par des comportements et des manifestations qui, toutefois, s’expriment de plusieurs façons ainsi que dans plusieurs domaines (intellectuel, artistique, sportif, social, créatif, ou relevant du leadership, etc.), mais qu’aucun portrait unique ni aucune liste ne peuvent décrire dans leur entièreté puisque chaque élève doué est unique, et ce, même si certains auteurs avancent que la rapidité d’apprentissage, la curiosité, la créativité et l’intensité seraient les caractéristiques les plus communes aux personnes douées.
  • s’inscrit dans le contexte global de la personne, c’est-à-dire dans toutes ses dimensions intellectuelles, cognitives, affectives, sociales et physiques, et ce, dès le plus jeune âge.
  • peut, à certain moment, passer inaperçue, notamment lorsque ses manifestations observables sont masquées par des comportements tels que l’agitation ou la démotivation;
  • peut coexister avec un trouble ou une difficulté d’adaptation ou d’apprentissage, une situation de « double exceptionnalité » qui, selon les interactions entre le trouble et la douance, peut amener des manifestations très variées de la douance et être associée à des difficultés scolaires ayant des conséquences sur la persévérance scolaire et la réussite éducative de l’élève;
  • est influencée par la culture ainsi que par la situation géographique et économique;
  • peut aussi passer inaperçue chez les élèves qui ne maîtrise pas la langue de l’espace scolaire ou qui sont en contexte d’immigration récente;
  • se manifeste différemment chez les garçons et les chez les filles;
  • présente une très grande diversité de profils et de besoins;
  • peut être associé à un cheminement harmonieux ou plus difficile en fonctions de différents facteurs, internes et externes, à l’élève;
  • peut amener des manifestations, parfois en réaction à ce qui est vécu à l’école, mais qui sont observées à la maison.

L’identification d’un élève « doué » selon le MÉES

Dans son document, le MÉES est clair : « […] l’école n’a pas à chercher à établir un diagnostic ou à catégoriser un élève selon diverses appellations » (p.6), ni d’ailleurs à vouloir identifier les enfants comme étant « doués » (ou non). Comme la majorité des experts dans le domaine, le MÉES recommande plutôt de chercher à mieux connaître tous nos élèves pour observer les manifestations de la douance qui peuvent être présentes chez tel ou tel élève. Le Ministère préconise ainsi de reconnaître la douance en adoptant une approche non catégorielle (c’est-à-dire sans chercher à les identifier ou les placer dans telle ou telle catégorie) et sans critères prédéterminés (c’est-à-dire sans score minimal à un test QI, sans nombre minimal de comportements jugés « doués » dans une liste, même si cette liste est sous forme de questionnaire standardisé et normalisé, sans critère de réussite scolaire).

 

Autrement dit, au Québec, on devrait chercher à reconnaitre tel ou tel élève « doué » en observant les traits et les comportements « doués » qui le caractérisent, dans toute son unicité.

 

En ce qui concerne l’élève doué, on devrait donc, selon le MÉES :

  1. Mieux le connaitre grâce à l’analyse globale de son fonctionnement et de son profil unique de capacités, de forces, d’intérêts, d’aspirations, mais aussi de défis, de faiblesses, de préoccupations, voire chez certains de handicaps ou de difficultés d’adaptation ou d’apprentissage (HDAA);
  2. Utiliser cette analyse d’ensemble pour déterminer ses besoins particuliers;
  3. Chercher à innover et faire preuve de souplesse pour établir ce qui peut être envisagé pour lui à l’école dans le cadre d’une stratégie d’intervention globale, concertée et planifiée. À ce sujet, le MÉES statue que « d’emblée, la démarche du plan d’intervention n’est pas systématiquement envisagée pour les élèves doués. » (p.5), et ce, même si elle prend tout son sens pour ceux d’entre eux qui vivent des difficultés d’adaptation ou d’apprentissage.

 

CIDDT-Le-tdah-peut-il-exister-chez-enfants-ou-adultes-doués-intellectuellement

 

QUE DISENT LES LIGNES DIRECTRICES CANADIENNES SUR LE TDAH ?

En 2018, la CADDRA (Canadian ADHD Resource Alliance) a publié la 4ième édition des Lignes directrices canadiennes sur le TDAH. Ces lignes directrices ont été développées afin de fournir de l’information et des outils aux professionnels de la santé canadiens pour les appuyer dans le diagnostic et le traitement du TDAH. Le chapitre 2 détaille notamment plusieurs troubles et tableaux cliniques particuliers qui peuvent être associés au TDAH ou qui risquent d’être confondus avec le TDAH parce que leurs présentations ou leurs symptômes sont similaires.

À cette fin, l’équipe multidisciplinaire (pédiatres, psychiatres, psychologues, médecins de famille, pharmaciens, infirmières, éducateurs, intervenants communautaires de partout au Canada et des États-Unis) qui a contribué à la rédaction et à la révision de ces lignes directrices a ajouté l’extrait ci-dessous concernant le TDAH en contexte de douance intellectuelle :

« Les études ont démontré qu’un quotient intellectuel élevé n’exclut pas la possibilité d’être atteint de TDAH [214, 215].  Cependant, la cooccurrence du TDAH et de la douance intellectuelle demeure controversée et sous-étudiée : la majorité des discussions tirées de la littérature médicale ont été largement fondées sur des commentaires anecdotiques, des opinions et des échantillons cliniques de petite taille. De plus, le DSM-5 ne fait aucune mention du TDAH dans le contexte de la douance intellectuelle [1]. Le diagnostic erroné d’un TDAH chez la personne intellectuellement douée peut se produire de deux façons : la personne intellectuellement douée qui a beaucoup d’énergie et qui est surexcitée en contexte scolaire (en particulier celle qui est peu stimulée du point de vue scolaire) peut recevoir un diagnostic erroné de TDAH. De même, la personne intellectuellement douée qui satisfait à tous les critères diagnostiques du TDAH, mais qui peut se concentrer pendant de longues périodes, pourrait ne pas recevoir de diagnostic de TDAH [216]. De plus, les personnes douées intellectuellement atteintes de TDAH pourraient satisfaire aux critères du trouble spécifique des apprentissages et d’autres troubles comorbides [217]. Ainsi, il est important que les professionnels de la santé reconnaissent que la douance intellectuelle puisse être documentée chez les personnes atteintes de TDAH.

Comme un quotient intellectuel élevé peut aider les personnes atteintes de TDAH à compenser les symptômes, il peut arriver dans certains cas qu’une atteinte cliniquement pertinente n’apparaisse que tard dans le cheminement scolaire primaire ou même au cours du parcours scolaire secondaire chez les enfants ayant un quotient intellectuel élevé [214]. Toutefois, bien que le diagnostic de TDAH pourrait ne pas être établi avant un certain temps, l’atteinte n’est pas moins invalidante; le diagnostic et le traitement sont essentiels à tous âges.

Le chevauchement des symptômes que présentent les personnes ayant un quotient intellectuel élevé et celles atteintes de TDAH peut rendre le diagnostic différentiel difficile. Souvent, les enfants intelligents sont dirigés vers les psychologues ou les pédiatres parce qu’ils présentent certains comportements (p. ex., agitation, inattention, impulsivité, degré d’activité élevé, rêverie) couramment associés au diagnostic du TDAH. Un enfant peut recevoir un diagnostic de TDAH alors qu’en réalité, il est doué et réagit à un programme scolaire inapproprié [218]. Le processus du diagnostic différentiel exige de poser des questions précises permettant de clarifier quels éléments sont communs au TDAH et à la douance ou particuliers à l’un des deux, ou encore d’établir si l’enfant est doublement exceptionnel.  De façon générale, les personnes douées intellectuellement et atteintes de TDAH montrent des caractéristiques cognitives, sociales, psychiatriques et comportementales comparables à celles observées en présence de TDAH chez les personnes ayant un quotient intellectuel moyen [214, 217]. Cependant, les forces et les difficultés de la personne peuvent interagir et faire en sorte qu’un des états masque l’autre [219]. Les cliniciens devront procéder à une anamnèse médicale, développementale et scolaire poussée, de même qu’à une évaluation clinique et psychologique complète, pour établir le comportement de la personne dans différents contextes et situations. La National Commission on Twice Exceptional Students a conclu que le repérage des apprenants doublement exceptionnels exige une évaluation exhaustive des sphères de la douance et des incapacités [220]. Lorsque c’est possible, l’évaluation et le dépistage doivent être réalisés par des professionnels des deux disciplines (TDAH et douance) et, idéalement, par des personnes qui cumulent des connaissances et de l’expérience avec les personnes doublement exceptionnelles. » (CADDRA, 2018, Ligne directrices canadiennes sur le TDAH, 4ième édition, pages 31-32).

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Que dit la littérature scientifique spécialisée ?

1. À n’importe quel âge, le TDAH est un diagnostic valide en contexte de douance. Les études confirment que le diagnostic de TDAH est valide, tant chez les enfants que chez les adultes doués intellectuellement, et ce, qu’ils présentent un haut potentiel intellectuel (HPI) ou un très haut potentiel intellectuel (THPI) (voir p.ex. Antshel et al., 2007, 2008, 2009 ; Fugate, 2018 ; Lovecky, 2018 ; Mullet & Rinn, 2015 ; Rommelse et al., 2016).

2. La prévalence du TDAH serait semblable chez les doués que dans la population générale. La prévalence réelle de TDAH chez les individus doués intellectuellement demeure inconnue, et ce, majoritairement en raison des difficultés méthodologiques inhérentes à l’étude de populations douées (p.ex. problèmes entourant l’opérationnalisation de la douance en contexte de recherche, échantillons représentatifs difficiles à recruter). Néanmoins, de façon générale, la recherche tend à montrer qu’il y aurait ni plus ni moins de TDAH chez les doués que dans la population générale. En révisant le peu d’études disponibles sur le sujet, Lovecky (2018) suggère que 7% à 9% des enfants doués intellectuellement seraient 2e-TDAH. Des chiffres qui ne diffèreraient pas de façon significative des taux estimés de 5% à 9% d’enfants et d’adolescents qui, dans la population générale, reçoivent un diagnostic de TDAH (voir p.ex. Akinbami, Liu, Pastor & Reuben, 2011 ; Lovecky, 2018 ; Posner et al., 2020 ; Thomas et al., 2015).

Tout comme le Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur du Québec (2020) a choisi de le faire, la vaste majorité des chercheurs et experts dans le domaine se basent sur les avancées scientifiques des dernières décennies pour concevoir la douance d’une façon moderne, c’est-à-dire plus large, multi-dimensionnelle, observable et développementale. Ils estiment généralement qu’entre 5% et 9% de la population pourrait développer une douance intellectuelle. Des chiffres qui, dans une conception psychométrique, correspondent théoriquement à des scores de QI ≥ 120 ou 125.

3. Un nouveau terme pour un nouveau concept : la « double exceptionnalité » (2e). Dans la littérature spécialisée, on parle de double exceptionnalité (abréviation : 2e) pour qualifier les individus qui présentent une douance intellectuelle et un (ou +) trouble associé comme un TDAH (2e-TDAH), un (ou +) trouble d’apprentissage (2e-TA), un trouble du spectre autistique (2e-TSA) ou un trouble de santé mentale (2e-DSM). Ce choix de les qualifier de manière distincte repose sur le fait que la double exceptionnalité est bien plus que la simple addition d’une douance intellectuelle avec un trouble neurodéveloppemental ou de santé mentale connu. En effet, les études montrent que les deux se combinent pour produire une population distincte et unique d’individus (p.ex. Fugate, 2018 ; Lovecky, 2018 ; Pfeiffer & Foley-Nicpon, 2018 ; Silverman, 2018). Ainsi, même si les individus 2e sont très différents les uns des autres et que plusieurs zones d’ombres demeurent à éclaircir dans la littérature scientifique, chaque catégorie de 2e a été associée à un profil neurologique, psychométrique, académique, comportemental et adaptatif unique qui se distingue tant du profil communément associé à la seule présence d’une douance (sans trouble associé) que du profil communément associé à la seule présence du trouble associé (sans la douance).

4. Le THPI serait plus à risque d’être confondus avec TDAH, et ce, en raison de leur énergie mentale particulièrement élevée, de leur très haut niveau d’engagement et d’hyperfocus envers leurs domaines d’intérêt, souvent au détriment des autres domaines, et de leur propension plus élevée à l’ennui (p.ex. Antshel, 2008 ; Lovecky, 2018 ; Mullet & Rinn, 2015).

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5. Un effet réciproque de masquage et de compensation entre la douance et le TDAH. L’idée selon laquelle on retrouverait 25 à 50% de diagnostic erronés de TDAH chez les individus doués intellectuellement avancé par Webb et al. (2016) serait en fait un mythe. En l’absence d’autres troubles associés (p.ex. troubles d’apprentissage), le vrai danger serait plutôt de ne pas diagnostiquer le TDAH chez une personne réellement 2e-TDAH (voir p.ex. Antshel et al., 2007, 2008, 2009 ; Assouline et al., 2008 ; Budding & Chidekel, 2012 ; Fugate, 2018 ; Gilman & Peters, 2018 ; Milioni et al., 2017 ; Mullet,& Rinn, 2015 ; Lovecky, 2018 ; Park et al., 2011 ; Rommelse et al., 2016, 2017 ; Wood, 2012).

D’une part, la recherche montre que chez les 2e-TDAH, les symptômes visibles du TDAH tels qu’on les connait et l’altération fonctionnelle qui y est habituellement associée sont le plus souvent compensés, à divers degrés, par les capacités intellectuelles, métacognitives et adaptatives plus élevées de la personne. Un effet de masquage du TDAH par la douance qui, le plus souvent, perdure jusqu’à l’adolescence, voire même jusqu’à l’âge adulte, c’est-à-dire jusqu’au moment où les demandes de l’environnement deviennent trop élevées pour que l’intelligence puisse continuer de compenser le TDAH.

D’autre part, une douance intellectuelle pourtant bien réelle qui, à son tour, est fortement à risque d’être masquée par le TDAH dans les performances de la personne, notamment aux plans académique et professionnel, mais aussi, le cas échéant, dans ses résultats aux échelles d’intelligence comme le WISC-V (chez les enfants) ou le WAIS-IV (chez les adultes). Par exemple, Fugate (2018) souligne les élèves 2e-TDAH peuvent typiquement obtenir de 5 à 10 points de QI global de moins que leurs pairs doués, mais non TDAH. En conséquence, on devrait, selon lui, considérer une hypothèse 2e-TDAH chez tout élève qui obtient un score global de QI ≥ 110 (75e rang centile). Un effet de masquage de la douance par le TDAH que la recherche a d’ailleurs associé à des conséquences négatives bien réelles sur la qualité de vie et le fonctionnement professionnel à l’âge adulte.

En effet, les connaissances scientifiques actuelles montrent qu’en l’absence d’autre(s) comorbidité(s), c’est-à-dire chez un individu 2e-TDAH qui ne présente pas d’autres troubles neurodéveloppementaux associés (p.ex. trouble d’apprentissage), on retrouve  :

5.1.  Une présentation clinique différente du TDAH. En dépit d’importantes variations méthodologiques entre les études, de façon globale, la recherche (voir p.ex. Antshel et al., 2007, 2008, 2009 ; Foley-Nicpon, Rickels, Assouline & Richards, 2012 ; Guénolé et al., 2013 ; Lovecky, 2018 ; Mullet & Rinn, 2015 ; Rommelse et al., 2016, 2017 ; Young et al., 2015) montre que, comparativement aux individus non-doués TDAH, les 2e-TDAH seraient le plus souvent :

  • Moins inattentifs, notamment moins distraits et plus en mesure de rester concentré très longtemps, mais souvent avec plus de difficultés à se désengager d’une tâche qui les intéresse ou qui les stimule (« hyperfocus »);
  • Moins impulsifs, et ce, tout en exprimant des émotions souvent plus labiles, changeantes plus rapidement;
  • Autant (voire plus) hyperactifs, l’hyperactivité seraient ainsi un marqueur moins sensible du TDAH chez les individus doués intellectuellement (voir p.ex. Rommelse et al., 2016);

Toujours lorsqu’on les compare aux non-doués TDAH, les 2e-TDAH présenteraient par ailleurs :

Une intensité, une curiosité et une créativité intensifiées (Fugate, 2018);

• Moins de problèmes externalisés, donc moins de comportements perturbateurs;

• Autant sinon moins de problèmes internalisés, mais une estime de soi, un concept de soi et un sentiment de bonheur plus faibles;

• Un risque plus faible de développer un trouble lié à l’utilisation de substance au cours de leur vie;

• Un risque au moins équivalent, voire plus élevé, de vivre des troubles• psychiatriques associés au TDAH au cours de leur vie (p.ex. dans l’étude Young et al., 2015, les 2e-TDAH présentaient un risque plus élevé de trouble dépressif majeur, de trouble d’anxiété généralisée et de trouble obsessif-compulsif que les non-doués TDAH);

• Un risque tout aussi élevé de recevoir un diagnostic de trouble spécifique d’apprentissage au cours de leur vie (p.ex. 85% des 2e-TDAH comparativement à 78% des non-doués TDAH dans l’étude de Katusic et al., 2011);

• Un risque moins élevé de décrochage ou d’abandon scolaire (p.ex. 10,7% des 2e-TDAH comparativement à 26,5% des non-doué TDAH dans l’étude de Katusic et al., 2011).

5.2.  Une trajectoire de développement semblable, mais des symptômes TDAH moins graves et moins visibles qui altèrent moins le fonctionnement. Les données scientifiques confirment que les individus 2e-TDAH présentent des symptômes et une altération du fonctionnement semblables à celle que l’on retrouve chez les individus non-doués TDAH, et ce, tant dans leur vie scolaire ou professionnelle que dans leur vie sociale et familiale. La trajectoire de développement et la persistance du TDAH de l’enfance à l’âge adulte serait par ailleurs semblable chez les individus à haut potentiel intellectuel que dans la population générale (voir p.ex. Antshel et al., 2008 ; Rommelse et al., 2016).

Toutefois, les études montrent que cette altération est habituellement moins grave et moins visible chez les 2e-TDAH, notamment en raison de symptômes du TDAH qui, eux aussi, sont moins graves et moins visibles (p.ex. Milioni et al., 2017 ; Rommelse et al., 2016, 2017). Les symptômes du TDAH et leur altération fonctionnelle sont toutefois bien présents chez les 2e-TDAH, mais de manière atténuée et, donc, beaucoup plus difficile à détecter, particulièrement durant l’enfance où le TDAH (sans autre trouble associé) passe généralement inaperçu chez les individus doués. En effet, la recherche confirme que les 2e-TDAH ne fonctionnent pas aussi bien que les individus doués sans TDAH qui, rappelons-le, devraient toujours être le groupe de référence lorsqu’on fait face à un individu doué (Grizenko, Dong Qi Zhang, Polotskaia & Joober, 2012 ; Lovecky, 2018 ; Mullet & Rinn, 2015 ; Rommelse et al., 2016).


Figure extraite [capture d’écran] de la page 41 de Rommelse et al. (2016). An evidenced-based perspective on the validity of attention-deficit/hyperactivity disorder in the context of high intelligence. Neuroscience and Biobehavioral Reviews, 71, 21-47.

La figure ci-dessous résument les résultats de la vaste étude de Rommelse et al. (2017) qui illustrent d’ailleurs très bien cet effet de masquage du TDAH chez les individus à haut potentiel intellectuel.

Figure extraite [capture d’écran] de la page 362 de Rommelse, N., et al. (2017). High intelligence and the risk of ADHD and other psychopathology. The British Journal of Psychiatry, 211(6), 359-364.

En fait, toujours selon Rommelse et ses collègues (2016), l’inattention et l’impulsivité pourraient être de meilleurs marqueurs cliniques que l’hyperactivité. La figure ci-dessous illustre leurs conclusions à la suite de leur revue des données probantes sur le sujet.


Figure extraite [capture d’écran] de la page 24 de Rommelse et al. (2016). An evidenced-based perspective on the validity of attention-deficit/hyperactivity disorder in the context of high intelligence. Neuroscience and Biobehavioral Reviews, 71, 21-47.

5.3.  Un manque de sensibilité, chez les 2e-TDAH, des questionnaires et des tests normalisés habituellement utilisés pour évaluer le TDAH. La plupart du temps, les échelles d’observation du comportement (incluant le Conners3 chez les enfants et les adolescents, et le CAARS chez les adultes) ne permettent pas de détecter les individus 2e-TDAH puisqu’ils mesurent l’expression des comportements et non leur cause. Les seuils de coupure de ces échelles ne seraient pas assez sensibles pour dépister le TDAH chez les individus doués intellectuellement ou qui présentent un haut potentiel intellectuel, et ce, en raison de l’effet de masquage et de compensation décrit précédemment (p.ex. Budding & Chidekel, 2012 ; Mullet & Rinn, 2015 ; Lovecky, 2018 ; Wood, 2012).

Par ailleurs, un individu doué intellectuellement peut être TDAH (2e-TDAH), même si les tests d’attention ou de fonctions exécutives n’indiquent pas de difficultés, faiblesses ou déficits. En effet, la plupart des études dans le domaine montrent que les tâches de performance continue (p.ex. CPT-3) tout comme les autres tests standardisés de fonctions exécutives et de capacités attentionnelles ne sont pas sensibles chez les individus à haut potentiel intellectuel. La plupart du temps, les 2e-TDAH obtiennent des résultats dans la moyenne, voire même dans la moyenne élevée ou au-dessus de la moyenne, aux tâches conçues pour mesurer les fonctions attentionnelles et exécutives dans une population générale (p.ex. Budding & Chidekel, 2012 ; Foley-Nicpon et al., 2011 ; Lovecky, 2018 ; Park et al., 2011).

Rommelse et al (2016) concluent en fait à une relation inverse entre le TDAH et l’intelligence mesurée par un score de QI en ce qui concerne la présence de problèmes cognitifs. La figure ci-après, extraite de leur article, résume la conclusion de leur revue de littérature sur le sujet.


Figure extraite [capture d’écran] de la page 33 de Rommelse et al. (2016). An evidenced-based perspective on the validity of attention-deficit/hyperactivity disorder in the context of high intelligence. Neuroscience and Biobehavioral Reviews, 71, 21-47.

 

6. La complexité : bien plus la règle que l’exception. Comme dans bien d’autres domaines, la présentation des symptômes et de leurs impacts fonctionnels dans le cadre d’une 2e est, le plus souvent, complexifiée par le fait que la comorbidité entre les troubles neurodéveloppementaux (et de santé mentale) est ici aussi bien plus la règle que l’exception (p.ex. Antshel et al., 2007 ; Foley-Nicpon & Kim, 2018 ; Lovecky, 2018 ; Pfeiffer, 2015a, 2015b ; Pfeiffer & Foley-Nicpon, 2018).

S’y ajoute le fait que la plupart des experts dans le domaine de la douance et de la 2e soulignent les très grandes variations intra-individuelles et inter-individuelles retrouvées chez les individus qui présentent une douance/haut potentiel intellectuel, et ce, de manière encore plus prononcée chez les 2e-TA et les 2e-TDAH (p.ex. Amend, 2018 ; Assouline, Foley-Nicpon & Whiteman, 2010 ; Fugate, 2018 ; Maddocks, 2018, 2020 ; Silverman, 2018). Ce que, d’ailleurs, les données de plusieurs études empiriques confirment (p.ex. Babcock, Miller, Saklofske & Zhu, 2018 ; Maddocks, 2020 ; Toffalini, Pezzuti & Cornoldi, 2017).

Dans une pratique d’évaluation psychométrique, on retrouve donc une très grande hétérogénéité des résultats d’un individu doué (et d’autant plus s’il est 2e) à l’autre, mais aussi au sein d’un même individu doué (et d’autant plus s’il est 2e), et ce, comparativement à ce que l’on retrouve habituellement lorsqu’on administre des tests psychométriques à un individu dans la norme de la population générale et chez qui l’on suspecterait un TDAH ou un TA. Selon la grande majorité de ces experts, l’utilisation des conventions habituellement retrouvées en neuropsychologie amènerait ainsi le risque de sous-estimer ou de sur-estimer la présence de difficultés ou de déficits chez un individu doué intellectuellement (d’autant plus s’il est 2e).

 

Conclusion

Aujourd’hui, plusieurs experts renommés en neuropsychologie (sans nécessairement l’être en douance ou en 2e) soulignent déjà les particularités de l’évaluation neuropsychologique chez les individus doués intellectuellement, à haut ou à très haut potentiel intellectuel (p.ex. Mazeau & Pouhet, 2014). Et quand cette douance intellectuelle est accompagnée d’un trouble neurodéveloppemental comme le TDAH, on peut d’emblée deviner l’immense complexité à laquelle fait face le clinicien, d’autant plus si plusieurs troubles sont présents à la fois (p.ex. TDAH et TA).

En conséquence, notamment, à l’importante hétérogénéité et au contexte clinique distinct et unique qui accompagne la douance intellectuelle ainsi que la 2e, Silverman (2018) ainsi que la vaste majorité des autres experts dans le domaine (p.ex. Amend, 2018 ; Foley-Nicpon & Kim, 2018 ; Fugate, 2018 ; Gilman & Peters, 2018 ; Missett, 2018 ; Reis, Baum & Burke, 2014) spécifient que l’évaluation d’une hypothèse 2e est une démarche évaluative complexe et spécialisée. Une compétence qui se développe grâce à l’expérience prolongée et soutenue dans le domaine. Une démarche qui, le plus souvent, s’éloigne à divers degrés des protocoles standards appris lors de la formation de base en (neuro)psychologie.

Silverman (2018) ajoute que les 2e sont non seulement extrêmement différents les uns des autres, mais aussi que les plus difficiles à saisir et à identifier sont ceux qui ont des résultats globaux dans la moyenne aux échelles d’intelligence et aux tests d’aptitudes cognitives ainsi qu’un rendement scolaire également dans la norme. Seuls leurs comportements et leur histoire de développement peuvent révéler une 2e pourtant bien réelle. Elle conclut que, souvent, une conversation avec eux peut toutefois suffire pour en soulever l’hypothèse (p.ex. profondeur de la réflexion, intensité, curiosité, maturité du langage, quantité de connaissances).

Extraits des références des Lignes directrices canadiennes sur le TDAH (CADDRA)

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HPI OU THPI? QU’EST-CE QUE LE TRÈS HAUT POTENTIEL INTELLECTUEL (THPI)?

HPI OU THPI? QU’EST-CE QUE LE TRÈS HAUT POTENTIEL INTELLECTUEL (THPI)?

HPI OU THPI? QU’EST-CE QUE LE TRÈS HAUT POTENTIEL INTELLECTUEL (THPI)?

PAR MARIANNE BÉLANGER

Pour répondre à cette question, il est d’abord utile de réviser quelques notions statistiques pour mieux comprendre les différences entre les individus, notamment en regard de leurs résultats à une échelle d’intelligence ou test de quotient intellectuel (QI).

Maxence, 8 ans, excelle sans effort à l’école. Cependant, il dérange parfois le groupe et semble s’ennuyer en classe. Après en avoir discuté avec la direction de l’école, ses parents consultent en psychologie pour évaluer la possibilité d’un saut de classe. Parmi l’ensemble des informations qui doivent être collectées, il est utile de savoir si le résultat de Maxence à une échelle d’intelligence est habituel à son âge (autrement dit, dans la norme ou dans la moyenne) ou s’il est inhabituel (hors norme ou plus élevé que la moyenne). Le cas échéant, nous voudrons aussi savoir jusqu’à quel point le résultat de Maxence est inhabituel, c’est-à-dire jusqu’à quel point il diffère ou s’éloigne de la moyenne.

Les performances à une échelle d’intelligence

Pour y parvenir, il faut d’abord avoir une idée générale des performances, à cette même échelle d’intelligence, de la population à laquelle appartient Maxence, c’est-à-dire l’ensemble des enfants de 8 ans. Un échantillon comprenant plusieurs enfants de 8 ans sera donc sélectionné pour être le plus représentatif possible de cette population. Nous pourrons alors mesurer l’ensemble de leurs résultats, calculer comment ils performent en moyenne et déterminer comment ils sont répartis autour de cette moyenne. Celle-ci deviendra alors notre valeur de référence pour y comparer le résultat individuel de Maxence afin de savoir où il se situe, grâce à des mesures de dispersion, telles que :

  1. L’écart-type (σ). Plus l’écart-type correspondant au résultat de Maxence est grand, plus le résultat de Maxence s’éloigne de la moyenne des enfants de 8 ans qui, elle, devient notre point de référence en obtenant la valeur de 0. Si l’écart-type est négatif, cela signifie que le résultat de Maxence est plus faible que la moyenne. Si l’écart-type est positif, le résultat de Maxence est plus élevé que la moyenne.
  2. Le rang centile (ou percentile) est lié à la notion de pourcentage. Pour le calculer, on sépare d’abord l’ensemble des données (dans ce cas-ci, l’ensemble des résultats de l’échantillon) en 100 parties égales, où 0 est la valeur la plus faible, 50 la valeur centrale et 100 la valeur la plus élevée. Chaque donnée individuelle obtient donc son propre rang centile qui permet ensuite de savoir où elle se situe par rapport aux autres données. Par exemple, si le résultat de Maxence se situe au 96e rang centile, cela signifie que Maxence a eu un résultat plus élevé que 96 % des enfants de cet échantillon. Il fait donc partie des 4 % d’enfants qui ont le mieux performé à cette échelle d’intelligence.

Ces mesures de dispersion nous permettront donc de savoir où se situe le résultat de Maxence en regard de ce qui est habituellement attendu à son âge. Mais, à partir de quelle distance de la moyenne pouvons-nous considérer que le résultat de Maxence est plus élevé que la moyenne? En statistique, on utilise la courbe normale (ou courbe de Gauss) afin de visualiser comment une population (ou un ensemble de données) se répartit normalement, et ce, peu importe la nature, des données que l’on examine. Si vous observez le graphique ci-dessous, vous constaterez que la courbe est divisée en colonnes. Chaque colonne représente ici un écart-type. Les rangs centiles qui correspondent à chaque écart-type sont indiqués au bas de la courbe (pp. 8-11, Bélanger, 2018).

TDAHN.B. : Les les normes de certains tests (p.ex. : WPPSI®-IV, WISC®-V, WAIS®-IV) divergent à divers degrés de la courbe normale théorique présentée ci-dessus. En clinique, nous utilisons alors la classification et la répartition (p.ex. : rangs centiles) commandées par le test. Certaines catégorisations peuvent donc varier d’un test à l’autre ou diverger de la courbe normale théorique.

En d’autres mots, plus un individu obtient un résultat élevé à une échelle d’intelligence, autrement dit à un test de quotient intellectuel (QI), plus il s’éloigne de la moyenne, c’est-à-dire de ce qui est normalement attendu à son âge.

Certains chercheurs et cliniciens ont donc proposé d’utiliser les scores de QI pour classifier différents niveaux de haut potentiel intellectuel (ou douance intellectuelle) en fonction de leur dispersion par rapport à la moyenne (ex. : Gagné, 2018 ; Gross, 2018 ; Silverman, 2018).

TDAHAdapté de Silverman (2018)

À notre connaissance, aucune étude n’a exploré empiriquement les différences entre les enfants ou les adultes doués intellectuellement en fonction de toutes ces catégories. D’une part, plusieurs problèmes méthodologiques se posent. Le plus important est certainement le fait que les échelles d’intelligence disponibles (ex. : WPPSI®-IV, WISC®-V, WAIS®-IV) ne permettent PAS de mesurer le QI des enfants exceptionnellement et profondément doués, ce qui, selon Gross (2018), ne veut pas dire qu’il n’en existe pas. En fait, ce sont leurs caractéristiques, leurs traits et leurs comportements THPI qui nous permettent de les identifier (Gross, 2018).

D’autre part, plusieurs débats conceptuels perdurent en ce qui concerne la nécessité d’autant de catégories, mais surtout, sur la valeur clinique réelle des seuils de coupure arbitraires et rigides présentés ci-dessus. En effet, aucune étude empirique n’a démontré leur validité.

En d’autres mots, nous ne disposons d’aucune donnée probante qui justifierait de croire qu’un enfant ayant obtenu 129 de QI global est cliniquement différent d’un enfant ayant plutôt obtenu 131, ou même 142.

D’ailleurs, quel est le risque de se tromper lorsqu’on utilise un score de QI unique pour statuer sur l’intelligence d’une personne ?

En plus des difficultés qui peuvent survenir pendant la passation du test (ex. : anxiété, fatigue) et qui augmentent le risque d’erreur dans son interprétation, tous les tests psychométriques comportent un risque d’erreur statistique.

Je vous épargne les détails mathématiques, mais sachez qu’en général, en psychométrie, on accepte 5 % de risque d’erreur. C’est pourquoi on calcule aussi un intervalle de confiance, c’est-à-dire une marge d’erreur pour aider à mieux juger le risque. Par exemple : « bien que Maxence obtienne un EGQI au 95e rang centile [score de 125], l’intervalle de confiance nous informe que nous avons 95 % de chance que sa performance réelle se situe entre le 88e [score de 118] et le 98e rang centile [score de 130] » (p. 77, Bélanger, 2018) . Vous comprendrez certainement en quoi le fait de statuer qu’un score de QI unique représente bel et bien l’intelligence d’une personne peut devenir arbitraire, voire risqué.

HPI vs THPI?

Une catégorisation clinique semble tout de même faire relativement consensus auprès des experts et bénéficie cette fois d’un certain soutien empirique. Il s’agit de celle qui différencie les personnes à haut potentiel intellectuel (HPI) de celles à très haut potentiel intellectuel (THPI), et ce, en tenant compte de l’intervalle de confiance du test utilisé.

Les THPI présenteraient des caractéristiques cognitives, émotionnelles et comportementales qui leur sont propres et qui nous permettent de les identifier (Gross, 2018).

 À ce jour, nous ne disposons que de quelques études empiriques et avis d’experts sur les THPI, desquels ressortent notamment les caractéristiques particulières suivantes :

  • Les THPI auraient plus de difficultés à se faire des amis ainsi qu’à rester engagés et motivés dans la classe régulière (Silverman, 2018).
  • En effet, les adolescents THPI se disent plus introvertis, moins adaptés socialement et plus inhibés que les HPI (ex.: Neihart, & Yao, 2018).
  • Comparativement aux HPI, les THPI présenteraient moins de plaintes somatiques et moins de syndromes mixtes (problèmes à la fois internalisés et externalisés). Toutefois, une plus grande proportion d’entre eux présenteraient des problèmes externalisés (Guénolé et al., 2013).
  • Les enfants THPI (particulièrement les garçons) présenteraient plus de difficultés de comportements et de comportements de type TDA/H selon leurs parents que les HPI (Shaywitz et al, 1992, 2001).
  • Comparativement aux HPI, les THPI présenteraient une plus grande vitesse d’apprentissage (particulièrement de la lecture), une plus grande capacité d’attention soutenue et d’abstraction, un plus haut niveau d’engagement dans leurs domaines d’intérê Ils seraient plus habiles socialement avec les enfants beaucoup plus âgés qu’eux ainsi qu’encore plus sensibles, plus intenses, plus contestataires, plus tenaces et plus déterminés que les HPI (Gross, 2018).

Alors qu’aujourd’hui, la majorité des experts américains considèrent que le HPI (sans trouble associé) est plutôt un facteur de protection, plusieurs reconnaissent le THPI (avec ou sans trouble associé) comme un facteur de risque de présenter des difficultés sociales, psychologiques et académiques/professionnelles (ex. : Francis et al., 2015 ; Gross, 2018 ; Rinn, 2018 ; Silverman, 2018).

Mais surtout, rappelons qu’HPI ou THPI, la douance intellectuelle n’est pas un trait fixe et stable de la personne que l’on peut mesurer à n’importe quel moment de sa vie si l’on dispose d’instruments de mesure valides. Il s’agit d’un processus de développement qui, s’il est nourri par l’environnement, peut mener à l’émergence du talent et de l’expertise dans un domaine spécifique d’activité (académique, intellectuel, etc.). Aujourd’hui, les plus grands chercheurs et cliniciens dans le domaine confirment que la douance intellectuelle n’est pas synonyme de résultats à un test de QI et qu’on ne peut réduire le concept de douance à la seule notion d’intelligence (voir, ex. : Callahan, & Hertberg-Davis, 2018 ; Silverman, 2018).

En fait, la douance intellectuelle semble prendre racine dans un cerveau biologiquement plus efficace, auquel on associe un développement particulier, et souvent précoce, durant l’enfance. Dépendamment du contexte, du moment ou de l’environnement, peuvent ensuite s’observer différentes manifestations ou comportements qui caractérisent les individus doués et qui peuvent servir à les identifier. HPI ou THPI, la douance intellectuelle s’observe donc dans l’histoire du développement et dans le comportement de la personne.

À ce sujet, selon le modèle des trois anneaux de Renzulli (2018), les comportements doués sont les manifestations visibles de la douance qui, quand on les observe, sont clairement issus de l’interaction entre une (ou +) aptitude naturelle ou acquise plus élevée que la moyenne, un haut niveau de créativité et un haut niveau d’engagement.

TDAH

Si on vise à progresser et à faire avancer notre société, que ce soit en environnement, en génie, en économie, en santé, en éducation, en arts, en musique ou en sport d’élite, il faut donc apprendre à identifier les comportements doués chez les enfants et les adultes HPI et THPI qui nous entourent, et ce, afin de les soutenir dans leur processus, bien à eux, de développement du talent et de l’expertise.

En ce qui concerne le THPI, mon expérience clinique me permet de vous le résumer en un mot : intensité.

 

Quelques références sur sujet

Bélanger, M. (2018). La douance : Comprendre le haut potentiel intellectuel et créatif. Éditions Midi Trente.

Callahan, C. M., & Hertberg-Davis, H. L. (2018). Fundamentals of gifted education considering multiple perspective. New York, NY : Routledge.

Francis, R., Hawes, D. J., & Abbott, M. (2015). Intellectual Giftedness and Psychopathology in Children and Adolescents: A Systematic Literature Review. Exceptional Children, 1 –24, DOI: 10.1177/0014402915598779.

Gagné, F. (2018). The DMGT/IMTD: Building talented outputs out of gifted inputs. In Callahan, C. M., & Hertberg-Davis, H. L. (Eds.). Fundamentals of gifted education considering multiple perspective (pp. 55-70). New York, NY : Routledge.

Gross, M. U. M. (2018). Highly gifted students. In Callahan, C. M., & Hertberg-Davis, H. L. Fundamentals of gifted education considering multiple perspective (pp. 429-440). New York, NY : Routledge.

Guénolé, F., Louis, J., Creveuil, C., Montlahuc, C., Baleyte, J.-M., Fourneret, P., & Revol, O. (2013). Étude transversale de l’anxiété trait dans un groupe de 111 enfants intellectuellement surdoués. Psychiatrie de l’enfant. L’Encéphale, 39, 4, 278–283.

Neihart, M. & and Yeo, L. S. (2018). Psychological Issues Unique to the Gifted Student. In Pfeiffer, S. I., Shaunessy-Dedrick, E., & Foley-Nicpon, M. (pp. 497-510). APA Handbook of Giftedness and Talent. Washington, DC : American Psychological Association.

Renzulli, J. S., & Reis, S. M. (2018). The three-ring conception of giftedness: A developmental approach for promoting creative productivity in Young people. In Pfeiffer, S. I., Shaunessy-Dedrick, E., & Foley-Nicpon, M. (pp. 185-199). APA Handbook of Giftedness and Talent. Washington, DC : American Psychological Association.

Rinn, A. N. (2018). Social and emotional considerations for gifted students. In Pfeiffer, S. I., Shaunessy-Dedrick, E., & Foley-Nicpon, M. (pp.453-464). APA Handbook of Giftedness and Talent. Washington, DC : American Psychological Association.

Shaywitz, S. E., Holahan, J. M., Freudenheim, D. A., Fletcher, J. M., Makuch, R. W., & Shaywitz, B. A. (2001). Heterogeneity within the gifted: Higher IQ boys exhibit behaviors resembling boys with learning disabilities. Gifted Child Quarterly, 45, 16–23.

Shaywitz, S. E., Holahan, J. M., Marchione, K. E., Sadler, A. E., & Shaywitz, B. A. (1992). The Yale Children’s Inventory: Normative data and their implications for the diagnosis of attention deficit disorder in children. In S. E. Shaywitz & B. A. Shaywitz (Eds.), Attention deficit disorder comes of age: Toward the twenty-first century (pp. 29–68). Austin, TX : PRO-ED.

Silverman, L. K. (2018). Assessment of giftedness. In I. S. Pfeiffer (Ed.) Handbook of giftedness in children: Psychoeducational theory, research, and best practices (second edition) (pp. 183-207). Springer.

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